Comme il le dit régulièrement, "on a rarement vu un tigre devenir végétarien". Comprenez, on ne se débarrasse pas du virus de la politique comme ça. Nicolas Sarkozy l'a concédé mercredi 15 mai devant des sénateurs avec qui il déjeunait, une quinzaine d'élus de la nouvelle génération du Palais du Luxembourg.
Il a profité de l’occasion pour expliquer pourquoi il avait décidé de ne pas donner physiquement de sa personne dans la campagne européenne des Républicains. Le soutien de François Hollande à la liste Place Publique-Parti socialiste ne lui a pas tellement réussi, au PS, a-t-il plaidé. Ce à quoi on aurait pu lui répondre que François Hollande n’a justement pas encore apporté officiellement son soutien à Raphaël Glucksmann, mais là n’est pas l’essentiel.
L’intention de Nicolas Sarkozy était bien sûr de ne pas être pris en défaut de solidarité avec la famille politique à laquelle il se targue d’être toujours resté fidèle. Il a d’ailleurs jugé utile de préciser qu’il parlait régulièrement avec Laurent Wauquiez au téléphone. Au passage l’ancien chef de l’État a tressé des lauriers au président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, qui n’était pas là. Il est désormais considéré comme un rival potentiel de Laurent Wauquiez.
Moi, quand j’ai fait 12,8%, j’ai démissionné le jour-même !
Nicolas Sarkozy, à propos de son score aux européennes de 1999
Mais ce sont surtout deux petites allusions à ses campagnes européennes passées qui ont retenu l’attention de ceux qui étaient autour de la table. Nicolas Sarkozy a d’abord insisté sur le score qui avait été le sien en 2009, alors qu’il était au pouvoir : 28%, soit nettement plus que ce que prédisent les sondages pour Emmanuel Macron.
Il a surtout fait allusion l’air de rien à la façon dont il avait tiré les leçons de son score décevant en 1999, alors qu’il était avec Alain Madelin à la tête d’une liste RPR – Démocratie Libérale. "Moi quand j’ai fait 12,8%, j’ai démissionné le jour-même !", a-t-il insisté. 12,8% soit peu ou prou ce que pourrait engranger la liste de François-Xavier Bellamy.
Mais Nicolas Sarkozy parlait bien sûr de la présidence de son parti. C’est donc en creux Laurent Wauquiez qui était visé. De quoi faire dire et penser à quelques-uns que dans la bataille d’après, la bataille du leadership, à droite, qui pourrait commencer dès le lendemain des élections européennes, l’ancien chef de l’État jouera sans doute un rôle discret.
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