La présence à Paris de Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, à quelques jours des élections européennes interroge. Suspecté d'être impliqué dans la campagne du Rassemblement national, l'ex-stratège du président américain a balayé ces accusations ce lundi 20 mai.
"Elle (Marine Le Pen) n'a pas besoin de mon aide pour gagner. Je suis son ami, son collègue peut-être, mais elle gagnera cette élection elle-même et ce sera l'un des plus grands retours de l'histoire politique de son pays", a déclaré Steve Bannon sur BFMTV, après avoir assuré être à Paris "en tant qu'observateur" qui "s'intéresse beaucoup aux élections européennes" de dimanche prochain.
"Je m'intéresse à Marine Le Pen parce que sa résilience depuis l'échec de 2017, sa façon de donner un nouveau visage au Front national, je trouve ça assez remarquable", a plaidé Steve Bannon.
Steve Bannon, qui était l'invité vedette du congrès du FN (devenu Rassemblement national) en mars 2018, "n'a aucun rôle dans la campagne", s'est défendue sur franceinfo Marine Le Pen, accusée par la majorité d'être le "cheval de Troie" des plans de Trump et Poutine pour affaiblir l'Europe.
"Il est à Paris pour des affaires puisqu'il est en train de vendre une de ses sociétés à une grande banque française. Donc ça n'a strictement rien à voir avec la campagne", a expliqué la présidente du RN.
Salvini, Orban, Le Pen ne veulent pas détruire l'Union européenne, ils veulent la réformer de l'intérieur
Steve Bannon, le 20 mai 2019
"Salvini, Orban, Le Pen ne veulent pas détruire l'Union européenne, ils veulent la réformer de l'intérieur, en faire une union d'États-Nations indépendants et c'est ça qui va renforcer l'Europe", a indiqué Steve Bannon.
"Si les mouvements souverainistes, populistes, nationalistes, ont de bons résultats aux élections européennes, ça va aider ces mouvements à travers le monde et ce sera utile également à Trump aux États-Unis", a-t-il admis.
Steve Bannon avait lancé en 2017 à Bruxelles une fondation nommée The Movement qui avait pour projet d'organiser les partis populistes en vue des élections européennes. Mais il s'est heurté à des formations disparates peu enclines à recevoir des conseils d'Outre-atlantique. L'ancien conseiller de Donald Trump n'était d'ailleurs pas présent à Milan samedi pour la réunion de 12 partis nationalistes autour du chef de la Ligue italienne Matteo Salvini.
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