Neuf mois n'auront pas suffi à faire passer la pilule. Eric Zemmour, candidat déçu à l'élection présidentielle de 2022, sort un nouveau livre ce jeudi 16 mars. Dans Je n'ai pas dit mon dernier mot, le polémiste cherche toujours à analyser son échec de l'élection présidentielle.
Il revient sur sa relation conflictuelle avec Marine Le Pen, tire ses flèches contre Robert Ménard. Et évoque aussi le reste de la classe politique comme Jean-Luc Mélenchon, ou encore Les Républicains. Il fait aussi le bilan de sa campagne, de sa relation avec les médias et donne son avis sur le retour du clivage gauche-droite.
Il en profite ainsi pour régler ses comptes avec ses adversaires de toujours, notamment Marine Le Pen. Dans un extrait publié sur le site du Figaro, Eric Zemmour rappelle son entente avec Jean-Marie Le Pen.
"Lorsque j'étais journaliste, je pouvais avoir avec son père de longues conversations sur l'histoire de France, de Gaulle, la guerre d'Algérie, ou encore la gloire de l'Empereur et les fautes de nos rois".
"Avec Marine, nous étions comme deux ensembles mathématiques sans intersection", écrit-il. Selon lui, Marine Le Pen "s'est opposée" à lui "comme le système s'était opposé à elle". "Elle m'a dénoncé à la vindicte médiatique comme elle a été jetée en pâture depuis son adolescence. (...) Elle ne se soucie pas des idées ; à ses yeux, tous ceux qui aiment leur maniement ne sont que des idéologues. Elle habille des oripeaux du pragmatisme son mépris des concepts et de la culture".
Sa position de prétendu ami fut idéale pour me décrédibiliser
Eric Zemmour à propos de Robert Ménard
L'autre victime de la plume d'Eric Zemmour est Robert Ménard. Dans un chapitre intitulé "Mon Judas de Béziers", le maire, proche du RN, "a joué dans cette campagne un rôle bien supérieur à son véritable poids politique". "Il a donné une crédibilité à toutes les accusations, même les plus outrancières, lancées à mon encontre. Sa position de prétendu ami fut idéale pour me décrédibiliser et donner corps aux arguments de mes ennemis", dénonce-t-il.
L'un des temps forts de la campagne de 2022 a été marqué par le débat qui opposa Eric Zemmour à Jean-Luc Mélenchon. "Il est prudent. Plus encore : il est méfiant, suspicieux. Les jeunes diraient qu'il est parano. Je ne peux m'empêcher de songer à Staline qui, disait-on, changeait d'appartement chaque soir", peut-on lire. "Je n'ai pas besoin de lui expliquer l'intérêt de ce débat longtemps : il comprend (il sait déjà) et accepte rapidement", explique-t-il.
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