En Gironde, Raphaël Glucksmann appelle les Français à rejoindre Place publique pour battre l'extrême droite en 2027

Raphaël Glucksmann a fait son retour pour préparer l'avenir. Il a rassemblé ses troupes et ses alliés ce week-end à La Réole en Gironde. Un retour au premier plan qui révèle son besoin de structurer autour de lui. Car il a été longtemps réticent à mettre les mains dans le cambouis de la politique nationale. C'est-à-dire à créer un parti, à faire fonctionner un appareil.

Au soir des européennes, la dissolution surprise a été chez lui un révélateur. "Le 9 juin, on sait rendu compte que vous pouvez créer un mouvement dans l'opinion, que vous pouvez créer une dynamique électorale. Mais quand le président de la République rend les clefs aux appareils, le fait d'avoir un appareil plus faible que les autres vous handicape nécessairement", a-t-il indiqué au micro de RTL.

Pour l'essayiste de 44 ans, "il faut qu'on se structure, qu'on fasse grandir Place publique. Et c'est à ça qu'on va s'atteler pendant les semaines et les mois qui viennent".

Être prêt avec un programme et des candidats

À la tête d'une liste Place publique-PS arrivée en tête, il a ensuite été mis sur la touche quand les partis de gauche se sont réunis pour négocier le Nouveau Front Populaire (NFP). En cas de nouvelle dissolution, à l'été 2025, il veut donc être prêt avec un programme et des candidats.

Aujourd'hui, Place publique revendique autour de 11.000 adhérents contre 1.500 il y a encore quelques mois. Avec l'ambition de faire beaucoup mieux.

Venues du Bassin d'Arcachon, ces deux amies ne militent pas encore à Place publique. Mais sont (pour l'instant) intéressées. Anne veut "chercher un peu d'espoir, une voix nouvelle, une autre façon de faire de la politique sereinement". Delphine, elle, a été déçue que Bernard Cazeneuve, lâché par une partie du PS, n'ait pas accédé à Matignon. "J'espère trouver un parti à gauche qui me corresponde, dans lequel je me sens plus à l'aise."

Quel leader de la gauche sociale démocrate ?

Outre Raphaël Glucksmann, trois autres prétendants au leadership de la gauche sociale démocrate sont dans la course. Bernard Cazeneuve est sans doute le plus préparé, car il a déjà exercé les fonctions de Premier ministre. Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, a fédéré autour d'elle ceux au PS qui veulent rompre purement et simplement avec Jean-Luc Mélenchon et ses amis. 

Cette semaine, l'ambition maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane a aussi lancé son mouvement pour "une France humaine et forte". Certains l'appelant déjà "le Barack Obama de la Seine-Saint-Denis". 

Une question se pose désormais : comment faire converger toutes ces ambitions ? "Nous portons toutes et tous les mêmes valeurs. Tout cela va converger. Le plus important, c'est que nous portions ce message d'espoir", a rassuré le maire socialiste de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, présent ce week-end à La Réole. Comme d'autres personnalités de gauche.

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