Marche contre l'antisémitisme : 182.000 personnes ont défilé partout en France

Dans toute la France, des dizaines de milliers de manifestants ont marché contre l'antisémitisme. Découvrez les images des marches dans les principaux lieux de rassemblement.

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DIAPORAMA - Marche contre l'antisémitisme : 182.000 personnes ont défilé partout en France

Chanteurs, acteurs, comédiens... Parmi les manifestants parisiens, de nombreuses célébrités ont été aperçues, témoignant leur soutien contre l'antisémitisme. Les humoristes Kev Adams, Elie Semoun, les acteurs Gilles Lellouche et Elsa Zylberstein ou encore la journaliste Anne Sinclair étaient notamment présents.

Les marches contre l'antisémitisme ont réuni plus de 182.000 personnes dans toute la France, Paris compris, d'après les chiffres du ministère de l'Intérieur et la préfecture de police.

À 17h30, 110 mobilisations (hors Paris) avaient mobilisé 77.560 personnes, a précisé le ministère, relevant que les actions les plus importantes avaient été organisées à Marseille (7.500 personnes), Strasbourg (5.000), Grenoble (3.700), Bordeaux (3.500), Nice (3.000), Lyon (3.000), Nantes (2.000) et La Rochelle (2.000).

En tête du cortège qui s'est élancé depuis l'esplanade des Invalides, le président du Sénat a souligné la nécessité de poursuivre la mobilisation au-delà de cette journée : "Il ne faudra pas simplement que ça soit une marche. Une marche doit conduire à une démarche. Et cette démarche doit nous conduire plus que jamais aux valeurs de notre République, soit au cœur de notre engagement."

105.000 personnes ont marché contre l'antisémitisme à Paris, selon les chiffres communiqués par la préfecture de police.

Il s'agit de la plus forte mobilisation contre l'antisémitisme depuis la marche de protestation contre la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990.

"Toute la droite et l'extrême droite pourtant unies ont échoué à reproduire les mobilisations générales du passé", a estimé le leader de La France Insoumise. "Le rejet de l'antisémitisme est plus large en France. Ils l'ont rabougri et rendu ambigu. Le peuple français restera uni malgré ses dirigeants", a ajouté Jean-Luc Mélenchon sur X (anciennement Twitter).

Si la marche contre l'antisémitisme a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris, plusieurs autres cortèges ont défilé partout en France. 7.500 personnes étaient réunies à Marseille, 3.000 à Lyon, autant à Nice et également quelques milliers à Strasbourg.

La marche civique a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de participants à Paris. Au départ du cortège, l'esplanade des Invalides étaient "noire d'une foule compacte" selon les journalistes de l'AFP présents sur place. Les stations de métro et les rues adjacentes étaient elles aussi engorgées.

Derrière la banderole "Pour la République, contre l'antisémitisme", marchent la Première ministre Élisabeth Borne, les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, alors que des milliers de personnes se sont rassemblées pour participer à cette manifestation.

La marche contre l'antisémitisme doit être l'occasion d'un "sursaut républicain", a déclaré dimanche le président du Sénat, Gérard Larcher. "Notre ordre du jour, c'est la République", a-t-il résumé peu avant le départ du cortège parisien.

La marche doit avoir lieu dans l'après-midi à Paris, mais aussi dans plusieurs villes de France comme dans la cité girondine. "Il s'agit de défendre les valeurs de la République qui consiste à lutter contre le racisme en général et l'antisémitisme en particulier", nous dit Tareq Oubrou, grand imam de Bordeaux, invité de RTL. "En tant que musulman, je suis également concerné par cette lutte contre l'antisémitisme et la défense des valeurs de la République, parce que nous vivons tous sous la coupole de la République", dit-il.

Emmanuel Macron ne s'y rendra pas, mais de nombreux élus y seront. On est loin de l'unité nationale espérée par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher qui ont organisé la marche. La classe politique est fracturée depuis le 7 octobre et l'attaque du Hamas. La participation du RN à la marche, annoncée à la hâte par Marine Le Pen, n'a rien arrangé : hors de question pour beaucoup d'élus de défiler aux côtés de la fille de Jean-Marie Le Pen, qui lui a été condamné pour propos antisémites.

À gauche, les socialistes, les communistes, les écologistes ont prévu un "cordon républicain" pour marquer leur différence. Les insoumis, eux, ont carrément boycotté : ils voulaient organiser leur propre manifestation dans la matinée à Paris, mais elle a été interdite hier soir par la préfecture. D'autres insoumis défileront en région.

RTL Matin

MARCHE CONTRE L'ANTISEMITISME - Quelles personnalités participeront à l'événement ?

12/11/2023 à 09:45 — 01m23s

Un rassemblement contre l'antisémitisme organisé par La France insoumise (LFI) près de l'emplacement de l'ancien Vel d'Hiv, a été perturbé dimanche matin à Paris par des contre-manifestants qui reprochent au parti de Jean-Luc Mélenchon ses ambiguïtés sur cette question.

"Je vais cet après-midi marcher contre l'antisémitisme. Je marche aussi contre le racisme", affirme Pierre Moscovici, invité du Grand Jury de RTL, M6 et Le Figaro. "Je ne marche pas pour Israël".

"Je sais que quand Israël est touchée, je me sens concerné, j'ai la moitié de ma famille qui y vit", explique l'homme politique, issu d'une famille juive.

"Mais ne confondons pas tout : n'importons pas nous, le conflit israélo-palestinien. Soyons sur les fondamentaux. Les fondamentaux, c'est une marche contre l'antisémitisme. Et aussi contre les pulsions racistes. Après, chacun est libre à l'intérieur de cette manifestation, d'avoir sa conviction sur ce qu'il se passe aujourd'hui au Proche-Orient"

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, est l'invité de l'émission du Grand Jury RTL M6 Le Figaro. À propos de la marche contre l'antisémitisme, il signale : "On devrait avoir tout le monde. On fait surtout des commentaires sur les absents et les présents et on parle peu de ce qui a créé la nécessité de cette marche".

Il s'inquiète du risque de l'importation du conflit au Proche-Orient en France. "Nous devons parler aux uns et aux autres", affirme-t-il. "Ce pays ne doit pas tomber dans les clivages entre les extrêmes ou dans les oppositions entre communautés, sinon c'est son fondement même qui est menacé".

"Ce qui veut dire aussi d'ailleurs, qu'il faut combattre du même mouvement l'antisémitisme et le racisme. Ne pas accepter qu'on oppose les uns aux autres"

Elisabeth Borne a estimé dimanche que "les postures n'ont pas leur place" dans la marche contre l'antisémitisme cet après-midi à Paris, à laquelle elle participera car "ce combat est vital pour notre cohésion nationale".

Cette marche, lancée par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet (présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale), a été escortée par de vifs débats sur la scène politique. La présence de l'extrême droite au défilé, notamment de Marine Le Pen, a suscité l'embarras aussi bien au sein de la majorité qu'à gauche. EELV, le PS et le PCF défileront ainsi derrière une banderole commune face à l'extrême droite. LFI n'y participera pas, après avoir dénoncé présence du RN.

La Première ministre Elisabeth Borne défilera bien, tout comme les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande. Environ 25 ministres devraient également marcher dimanche à Paris et une dizaine en province, selon Matignon. De nombreux représentants des cultes seront aussi présents.

Le président de la République a longuement hésité mais il a annoncé sa décision samedi : il ne se rendra pas à cette marche, dans laquelle il voit "beaucoup de confusion" et de "récupération" politiques. Emmanuel Macron a tout de même tenu à écrire une lettre aux Français, samedi soir dans les colonnes du Parisien.

"Une France où nos concitoyens juifs ont peur n'est pas la France", a-t-il déploré. "Cette lutte contre l'antisémitisme ne doit jamais nous diviser ni jamais conduire à opposer certains de nos compatriotes à d'autres", a-t-il ajouté.

Nous ouvrons ce live pour vous suivre la marche contre l'antisémitisme, dimanche 12 novembre. Un grand cortège parisien, avec la présence de nombreuses personnalités politiques, débutera à 15h depuis la place des Invalides, près de l'Assemblée nationale. D'autres rassemblements sont organisés en régions.