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Européennes, écologie, agriculteurs, Ukraine : retour sur le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella

À quelques semaines des élections européennes, la tête de liste RN a tenté de conserver sa place de leader dans les sondages. Tandis que le premier ministre veut réduire l'écart avec la liste de la majorité.

Gabriel Attal et Jordan Bardella, le 23 mai 2024
Crédit : Thomas SAMSON / POOL / AFP
Marie-Pierre Haddad
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Les enjeux du débat
  • Entre batailles de chiffres et phrases piquantes, Jordan Bardella et Gabriel Attal ont débattu pendant 1h15 sur l'Europe et surtout de politique nationale.
  • Selon notre sondage Toluna Harris Interactive avec RTL, M6 et Challenges, la liste de Jordan Bardella est à 31,5% des intentions de votes. Quant à celle de la majorité, elle est 14,5%
  • Les élections européennes se dérouleront en France le 9 juin prochain. En 2019, la liste du Rassemblement national avait recueilli 23,34 %, Renaissance 22,42% et Europe Ecologie-Les Verts 13,48%.
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le débat résumé en 2 minutes

Que faut-il retenir du débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, à quelques semaines des élections européennes ? Il y a eu des phrases piquantes. Exercice obligatoire pour ces deux punchers. Il y a aussi eu des moments d'accrochages, sur la guerre en Ukraine ou encore sur le coût des factures énergétiques des Français. On en aurait presque oublié que le sujet était les élections européennes et non pas la politique nationale. En tout cas, ce débat a donné un aperçu de la guerre des successeurs d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.

message de fin

En conclusion, Jordan Bardella a adressé un message à la jeunesse. "Je veux dire à la jeunesse française que si elle ne reprend pas son destin en main, personne ne va le faire à sa place", a-t-il déclaré.

Une conclusion aussi à destination des jeunes pour Gabriel Attal. "Le rôle de l'Europe, c'est de défendre nos valeurs : on est la France des Lumières, on doit être l'Europe des Lumières", a-t-il indiqué.

liens avec la russie et guerre en ukraine

Emmanuel Macron a "jeté de l’huile sur le feu", sur l’Ukraine, attaque Jordan Bardella. Le président "a inquiété beaucoup de nos concitoyens", a-t-il ajouté.

"Je suis opposé à cette mesure et il a mis en lumière en réalité les divisions du camp occidental parce qu’il s’est vu adressé une fin de non-recevoir par beaucoup de nos partenaires européens", a expliqué Jordan Bardella.

Et d'ajouter : "Je pense qu’il faut être extrêmement vigilant dans la période qui est la nôtre. Le risque d’escalade est majeur. Il n’y a sans doute pas eu de risque d’escalade nucléaire dans ces conditions et dans cette proportion depuis la crise des missiles à Cuba en 1962", a-t-il indiqué.

Au tour de Gabriel Attal de répondre. "Je vous rassure, on a une Constitution, elle n’a pas bougé, a répondu ensuite sur cette question nucléaire le premier ministre. Il y a une personne qui a le doigt sur le bouton nucléaire et qui peut appuyer dessus, c’est le président de la République", a-t-il défendu.

comment repondre à la colère des agriculteurS

La tête de liste RN aux européennes souhaite "arrêter de mettre en concurrence" les agriculteurs "avec des produits qui viennent du bout du monde et qui ne respectent aucune des normes économiques, sociales, sanitaires qui sont imposées" aux Français.


Jordan Bardella a ensuite attaqué le premier ministre sur "la multiplication d’accords de libre-échange avec des espaces économiques avec lesquels nous ne serons jamais compétitifs".

En réponse, le premier ministre a défendu "des accords commerciaux très différents les uns des autres". "Si le Mercosur n’a pas été adopté ou signé, c’est précisément parce que la France, par la voix du président, s’y opposait", a répété à plusieurs reprises Gabriel Attal.

Frexit ?

"Qu'est-ce qui fait que vous avez changé sur le frexit ? L'Europe ?", interpelle Gabriel Attal en faisant référence aux propositions de Marine Le Pen lors du débat de l'entre-deux-tours face à Emmanuel Macron en 2017

"Je suis un peu gêné pour vous, Gabriel Attal, parce que vous avez passé votre campagne à me prêter des intentions sur ma campagne (...) On a rompu avec cette proposition il y a une décennie", a répondu Jordan Bardella

Green deal

"Il ne suffit pas d'être jeune pour incarner un espoir", lance Gabriel Attal dans une pique à peine voilée à destination de Jordan Bardella.

Et de poursuivre : "Le combat contre le réchauffement climatique, c'est le combat de notre génération (...) Je crois profondément que l'humanité peut gagner ce combat-là". Le chef du gouvernement propose "un plan d'investissement massif, totalement compatible avec l'activité économique"

En réponse, Jordan Bardella déclare : "Le seul problème, c'est que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Ils entraînent les conditions d'une dépendance et forgent une décroissance"

Priorité nationale mais comment ?

Gabriel Attal interpelle Jordan Bardella sur la volonté du Rassemblement national de mettre en place "la priorité nationale" sur le marché unique.

Qu'en est-il des entreprises françaises qui exportent en Europe et qui travaillent sur des marchés européens ? "Ce sont des milliers d'emplois" qui sont en danger, lance le premier ministre. "Vous allez couper les jambes de ces entreprises", accuse Gabriel Attal.

"J'assume la fin de la naïveté", a répondu Jordan Bardella qui reproche à Gabriel Attal de ne "pas faire confiance au savoir-faire français". "Pour réindustrialiser la France, il faut refaire de la France un paradis énergétique", a-t-il ajouté.

Pourquoi attal débat-il avec bardella ?

Même question adressée à Gabriel Attal : pourquoi a-t-il accepté de débattre avec Jordan Bardella ?

"Au fond, le choix qui devra être fait le 9 juin, c'est de savoir si face à tous ses défis, est-ce qu'on sera plus fort en étant unis avec les autres pays européens ? Ou plus fort en se repliant sur soi et en étant seul ?", a expliqué le chef du gouvernement.

"Je ne me résous pas à ce que l'Europe disparaisse", a répondu Jordan Bardella


En place

L'émission L'Événement débute avec une première question pour Jordan Bardella : pourquoi a-t-il accepté de débattre avec Gabriel Attal ?

"Parce qu'on vit un moment important dans le pays et partout en Europe. Cette élection est cruciale pour l'avenir des Français", a répondu la tête de liste RN qui défend "deux visions qui se confrontent". "L'un des grands défis de cette génération, c'est de réconcilier les Français avec la politique", a-t-il ajouté

que disent les sondages ?

Chaque semaine, RTL vous propose de suivre l'évolution des intentions de vote pour les élections européennes avec Toluna Harris Interactive pour M6 et Challenges.

un débat pour s'impliquer davantage dans la campagne

Initialement, ce débat n'était pas dans les plans de Gabriel Attal. En effet, le premier ministre, concentré sur ses dossiers à Matignon, avait rejeté l'idée d'un face-à-face avec Jordan Bardella. Pour préférer un débat avec Marine Le Pen.

Mais il n'en sera rien. Poussé par Emmanuel Macron, le chef du gouvernement affronte, ce soir, le président du Rassemblement national.

le débat résumé en 2 minutes

Que faut-il retenir du débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, à quelques semaines des élections européennes ? Il y a eu des phrases piquantes. Exercice obligatoire pour ces deux punchers. Il y a aussi eu des moments d'accrochages, sur la guerre en Ukraine ou encore sur le coût des factures énergétiques des Français. On en aurait presque oublié que le sujet était les élections européennes et non pas la politique nationale. En tout cas, ce débat a donné un aperçu de la guerre des successeurs d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.

message de fin

En conclusion, Jordan Bardella a adressé un message à la jeunesse. "Je veux dire à la jeunesse française que si elle ne reprend pas son destin en main, personne ne va le faire à sa place", a-t-il déclaré.

Une conclusion aussi à destination des jeunes pour Gabriel Attal. "Le rôle de l'Europe, c'est de défendre nos valeurs : on est la France des Lumières, on doit être l'Europe des Lumières", a-t-il indiqué.

liens avec la russie et guerre en ukraine

Emmanuel Macron a "jeté de l’huile sur le feu", sur l’Ukraine, attaque Jordan Bardella. Le président "a inquiété beaucoup de nos concitoyens", a-t-il ajouté.

"Je suis opposé à cette mesure et il a mis en lumière en réalité les divisions du camp occidental parce qu’il s’est vu adressé une fin de non-recevoir par beaucoup de nos partenaires européens", a expliqué Jordan Bardella.

Et d'ajouter : "Je pense qu’il faut être extrêmement vigilant dans la période qui est la nôtre. Le risque d’escalade est majeur. Il n’y a sans doute pas eu de risque d’escalade nucléaire dans ces conditions et dans cette proportion depuis la crise des missiles à Cuba en 1962", a-t-il indiqué.

Au tour de Gabriel Attal de répondre. "Je vous rassure, on a une Constitution, elle n’a pas bougé, a répondu ensuite sur cette question nucléaire le premier ministre. Il y a une personne qui a le doigt sur le bouton nucléaire et qui peut appuyer dessus, c’est le président de la République", a-t-il défendu.

passe d'armes sur la proposition de double frontière

"C'est quoi une double frontière ?", a rabâché à plusieurs reprises Gabriel Attal. "Comment faites-vous pour contrôler tout le monde ?", a-t-il ajouté.

"La double frontière, c’est le refoulement systématique des bateaux de migrants qui arrivent sur le sol européen", a répondu Jordan Bardella. Il a poursuivi en ajoutant proposer "la libre-circulation dans l’espace Schengen soit réservée aux ressortissants européens".

"Par exemple, vous êtes Syrien, libyen, vous arrivez en Italie, en Suède, vous obtenez un titre de séjour, par exemple pour travailler. Je ne veux pas que ce titre de séjour vous donne un droit à circuler dans tous les pays de l’Union européenne", a expliqué le président du Rassemblement national.

Une proposition critiquée par le chef du gouvernement. "Un demi-million de Français qui traversent en voiture les frontières de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Italie, de la Suisse, de l’Espagne pour aller travailler de l’autre côté de la frontière", a-t-il lancé.

La passe d'armes se poursuit. Schengen permet de "rétablir des contrôles aux frontières qui sont aléatoires, moi je veux les renforcer", a mis en avant Jordan Bardella.

Réponse de Gabriel Attal : "En quelques secondes, on est passé dans le programme que vous présentez aux Français d’une double frontière où tout le monde va être contrôlé aux frontières à une augmentation un peu les contrôles aléatoires", a ironisé Gabriel Attal

comment repondre à la colère des agriculteurS

La tête de liste RN aux européennes souhaite "arrêter de mettre en concurrence" les agriculteurs "avec des produits qui viennent du bout du monde et qui ne respectent aucune des normes économiques, sociales, sanitaires qui sont imposées" aux Français.


Jordan Bardella a ensuite attaqué le premier ministre sur "la multiplication d’accords de libre-échange avec des espaces économiques avec lesquels nous ne serons jamais compétitifs".

En réponse, le premier ministre a défendu "des accords commerciaux très différents les uns des autres". "Si le Mercosur n’a pas été adopté ou signé, c’est précisément parce que la France, par la voix du président, s’y opposait", a répété à plusieurs reprises Gabriel Attal.

Frexit ?

"Qu'est-ce qui fait que vous avez changé sur le frexit ? L'Europe ?", interpelle Gabriel Attal en faisant référence aux propositions de Marine Le Pen lors du débat de l'entre-deux-tours face à Emmanuel Macron en 2017

"Je suis un peu gêné pour vous, Gabriel Attal, parce que vous avez passé votre campagne à me prêter des intentions sur ma campagne (...) On a rompu avec cette proposition il y a une décennie", a répondu Jordan Bardella

Green deal

"Il ne suffit pas d'être jeune pour incarner un espoir", lance Gabriel Attal dans une pique à peine voilée à destination de Jordan Bardella.

Et de poursuivre : "Le combat contre le réchauffement climatique, c'est le combat de notre génération (...) Je crois profondément que l'humanité peut gagner ce combat-là". Le chef du gouvernement propose "un plan d'investissement massif, totalement compatible avec l'activité économique"

En réponse, Jordan Bardella déclare : "Le seul problème, c'est que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Ils entraînent les conditions d'une dépendance et forgent une décroissance"

Priorité nationale mais comment ?

Gabriel Attal interpelle Jordan Bardella sur la volonté du Rassemblement national de mettre en place "la priorité nationale" sur le marché unique.

Qu'en est-il des entreprises françaises qui exportent en Europe et qui travaillent sur des marchés européens ? "Ce sont des milliers d'emplois" qui sont en danger, lance le premier ministre. "Vous allez couper les jambes de ces entreprises", accuse Gabriel Attal.

"J'assume la fin de la naïveté", a répondu Jordan Bardella qui reproche à Gabriel Attal de ne "pas faire confiance au savoir-faire français". "Pour réindustrialiser la France, il faut refaire de la France un paradis énergétique", a-t-il ajouté.

Pourquoi attal débat-il avec bardella ?

Même question adressée à Gabriel Attal : pourquoi a-t-il accepté de débattre avec Jordan Bardella ?

"Au fond, le choix qui devra être fait le 9 juin, c'est de savoir si face à tous ses défis, est-ce qu'on sera plus fort en étant unis avec les autres pays européens ? Ou plus fort en se repliant sur soi et en étant seul ?", a expliqué le chef du gouvernement.

"Je ne me résous pas à ce que l'Europe disparaisse", a répondu Jordan Bardella


En place

L'émission L'Événement débute avec une première question pour Jordan Bardella : pourquoi a-t-il accepté de débattre avec Gabriel Attal ?

"Parce qu'on vit un moment important dans le pays et partout en Europe. Cette élection est cruciale pour l'avenir des Français", a répondu la tête de liste RN qui défend "deux visions qui se confrontent". "L'un des grands défis de cette génération, c'est de réconcilier les Français avec la politique", a-t-il ajouté

que disent les sondages ?

Chaque semaine, RTL vous propose de suivre l'évolution des intentions de vote pour les élections européennes avec Toluna Harris Interactive pour M6 et Challenges.

un débat pour s'impliquer davantage dans la campagne

Initialement, ce débat n'était pas dans les plans de Gabriel Attal. En effet, le premier ministre, concentré sur ses dossiers à Matignon, avait rejeté l'idée d'un face-à-face avec Jordan Bardella. Pour préférer un débat avec Marine Le Pen.

Mais il n'en sera rien. Poussé par Emmanuel Macron, le chef du gouvernement affronte, ce soir, le président du Rassemblement national.

bonsoir à tous !

Bienvenue dans ce live consacré au débat qui oppose Gabriel Attal à Jordan Bardella, diffusé dès 20h15 sur France 2.

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