Le premier conseil des ministres du second quinquennat Macron a eu lieu Lundi 23 mai. Il a été marqué d’entrée par les difficultés économiques.
En France et en Europe, il y a une espèce de contraste entre ce qu’on observe et ce qu’on pressent. Entre l’indicateur phase de l’emploi et du chômage, plutôt bons, un peu plus de 7% de chômage chez nous, à un cheveu d’un record de plusieurs décennies, et des signes avant-coureurs, qui sont moins bons.
La Commission européenne attend un second trimestre 2022 à zéro de croissance. On a fait 0,2 pour toute la zone euro au premier trimestre. C’est évidemment faible. C’est un début de quinquennat très différent de 2017. On était alors aussi dans un retournement, mais inverse. C’est-à-dire qu’il était à la hausse.
Les années 2012-2013-2014-2015 étaient mauvaises. L’inflexion a commencé en 2016 et s’est accélérée en 2017. Le nouveau président Emmanuel Macron a profité d’un effet d’inertie positive, le dividende des réformes Hollande et le fameux pacte de compétitivité. Il y avait un effet Macron, un président neuf, une équipe neuve… C’est moins le cas aujourd’hui.
Une récession est tout à fait possible désormais. Tous les
signaux pointent dans cette direction, et notamment la Bourse. Récemment, on a assisté
à huit séances de baisse consécutives. Ce n’était pas arrivé depuis 1932.
>> Hors-série Lenglet-Co, un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde. Le journaliste en profite aussi pour tordre le cou à de nombreuses idées reçues sur l'économie.
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