Emmanuel Macron est-il un "Tony Blair jeune" ?
C'est en tout cas la question posée par un journaliste de la BBC lors d'une
interview au ministre de l'Économie. Ce dernier lui demande : "Quand
je vous entends parler comme ça, vous me rappelez énormément un jeune Tony
Blair. Est-ce que ça vous horrifie ? Ou êtes-vous content ?" À cette
question, celui qui "doit tout" à François Hollande a répondu : "Merci du
compliment". Il a ensuite ajouté : "Je ne sais pas si dans votre
bouche, c'est une promesse ou une menace. Mais je préfère prendre ça comme une
promesse", dans l'émission Andrew Marr Show.
Ce n'est pas la première fois que le parallèle est fait
entre ces deux personnalités politiques. Dans un portrait consacré à celui qui
est surnommé le "Mozart de la finance", The Times soulignait
"l'attitude amicale - il tutoie plutôt que de vouvoyer - qui rappelle le début
de Tony Blair, quand celui-ci essayait de moderniser la politique britannique".
La phrase lancée par le journaliste anglais est à double tranchant. En effet, l'ancien premier ministre ne jouit pas d'une cote de popularité élevée au Royaume-Uni. Tony Blair a gouverné le pays de 1997 à 2007. "Très énergique, il est considéré comme celui qui a transformé en profondeur l'idéologie et les pratiques du Labour, en créant un courant entre la gauche et les droites traditionnelles", explique L'Express. Et ce serait sur ce point que les deux hommes politiques se ressemblent. Emmanuel Macron a lancé "En Marche", un mouvement politique qui se veut "ni à droite, ni à gauche".
Dans une vidéo diffusée sur son site internet, il explique que l'"on entend partout la même chose. Il faudrait
que ça bouge. Il faudrait essayer des idées neuves, aller plus loin, oser en
finit avec l'immobilisme (…) C'est le mal français. Le mal d'un pays sclérosé
par les blocages. Des blocages politiques et sociaux qui préservent les
privilèges de quelques-uns au détriment de millions d'autres". Les interventions d'Emmanuel Macron plaisent aussi à la
presse étrangère : The Economist souligne l'"optimisme face au misérabilisme de la politique française actuelle". Le Financial Times pointe le "pari risqué mais pas invraisemblable",
en partant du constat que les deux grands partis politiques français
s'effondreront après l'élection présidentielle de 2017.
Cependant, l'ancien premier ministre a fait l'objet de nombreuses contestations "pour avoir accepté l'héritage de la politique néo-libérale de Margareth Thatcher et initié une politique financière fondée sur une grande flexibilité", nuance L'Express. Autres points qui font de Tony Blair, "l'une des figures politiques les plus détestées au Royaume-Uni", comme le note Le Monde, la guerre en Irak "et les millions qu'il gagne en conseillant des leaders peu recommandables".
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