Un peu plus d'un mois après la rentrée politique, Emmanuel Macron s'est exprimé pendant une heure sur l'actualité internationale. Invité de l'émission politique de France 2, L'évènement, le président de la République est longuement revenu sur la guerre en Ukraine, ses relations avec Vladimir et le risque d'une guerre nucléaire.
Le chef de l'Etat a aussi été interrogé sur la situation de pénurie qui touche les stations services en France. Il a appelé tous les acteurs à la responsabilité et a menacé de réquisitions si aucune solution n'était trouvée dans les prochaines heures.
De retour sur les sujets internationaux, Emmanuel Macron a aussi apporté son soutien aux manifestantes iraniennes et a condamné la répression menée par le régime. Interrogé aussi sur l'Arménie, le chef de l'Etat s'est montré solidaire des Arméniens.
Enlisée dans la guerre en Ukraine, la Russie multiplie les frappes sur le sol ukrainien depuis l'explosion de Crimée. Selon Emmanuel Macron, Vladimir Poutine doit "revenir autour de la table" des discussions. "Aujourd'hui, d'abord, Vladimir Poutine doit cesser cette guerre, respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine et revenir autour de la table des discussions", a affirmé Emmanuel Macron.
La Russie "a mis en danger un peuple et un continent. Aujourd'hui, la Russie est un état qui a décidé de faire la guerre, qui tue sur le sol, qui a tué et qui a violé la souveraineté de l'Ukraine", a indiqué le chef de l'Etat.
Concernant la livraison d'armes à l'Ukraine, Emmanuel Macron a indiqué que la France allait "continuer" d'en fournir à l'Ukraine. Le président de la République a ainsi annoncé l'envoi de 6 canons Caesar supplémentaires "avec le Danemark". Déjà 18 canons ont été livrés, a-t-il rappelé. "On va livrer des radars, des systèmes et des missiles anti-aériens pour les protéger des attaques de drones et de missiles".
Le président de la République a tenu à rappeler que "nous ne sommes pas partie prenante de la guerre". "Nous fournissons du renseignement pour que les Ukrainiens puissent se défendre mais de cela il est bon de ne pas trop parler", a-t-il ajouté.
Le président américain Joe Biden a mis en garde contre un risque d'"Armageddon" nucléaire, c'est-à-dire d'apocalypse, auquel le monde ferait face pour la première fois depuis la Guerre froide.
Interrogé sur ses propos, Emmanuel Macron a indiqué : "On a une doctrine claire : la dissuasion fonctionne mais moins on en parle et on agite la menace plus on est crédible" a-t-il indiqué expliquant que "trop de gens en parlent".
Interrogé sur la pénurie de carburant, Emmanuel Macron a assuré qu'un retour à la normale aura lieu "dans le courant de la semaine qui vient". Le président de la République a cependant prévenu : "Si le dialogue social n'aboutit pas dans les prochaines heures, nous réquisitionnerons".
Selon le président de la République, "chacun doit être à sa place et prendre toutes ces responsabilités". "Le dialogue social doit vivre et personne ne doit sortir de sa responsabilité", a-t-il ajouté. Quant aux critiques sur le manque d'anticipation, Emmanuel Macron a répondu : "Non, non, non, c'est trop facile (...) Il y a une part d'esprit de facilité" dans ces reproches. Il en a appelé "à la responsabilité des dirigeants, des salariés et des syndicats qui les représentent".
Le chef de l'Etat a adressé une pique à la CGT. Qu'elle "permette au pays de fonctionner", a-t-il déclaré.
"L'Arménie est un pays avec lequel nous avons un lien unique parce que l'Arménie s'est toujours battue pour une forme universelle de tolérance et de paix. Nous ne les laissons pas tomber", a assuré Emmanuel Macron.
Le président de la République a apporté son soutien aux Arméniens. "La France est là puissante. Nous ne lâcherons pas les Arméniens", a-t-il expliqué avant d'ajouter : "Nos valeurs et nos principes ne s'achètent ni à coup de gaz et de pétrole".
Des affrontements meurtriers, qui ont fait près de 300 morts, ont éclaté le 13 septembre à la frontière entre les deux pays, qui se rejettent mutuellement la responsabilité des combats, les plus violents depuis la guerre en 2020 pour le contrôle de l'enclave du Nagorny Karabakh.
En Iran, les manifestant "portent l'universalisme de nos valeurs", a considéré Emmanuel Macron. "Nous nous tenons aux côtés de celles et ceux qui se battent", a-t-il ajouté. Des heurts éclatent chaque jour en Iran entre manifestants et forces de sécurité depuis que la mort en détention de la jeune Mahsa Amini a y provoqué une immense vague de colère.
Défié comme jamais il ne l'avait été depuis la révolution islamique de 1979, les manifestants appelant à la chute du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, le régime a réagi comme il le
fait à chaque fois qu'il est contesté : par la répression.
Selon les organisations des droits de l'homme, près de 200 personnes, dont une vingtaine d'enfants, ont été tuées par les forces de sécurité depuis les premières manifestations le 17
septembre, au lendemain de la mort de Mahsa Amini, qui avait été arrêtée pour le port d'un voile non réglementaire. Des centaines d'autres ont été blessées et des milliers arrêtées.
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