Emmanuel Macron "alimente et ne fait rien" contre les actes antisémites en France, accuse la sœur d'Ilan Halimi sur RTL

Plus de 19 ans après la mort d'Ilan Halimi, ce jeune homme de confession juive séquestré et torturé à mort par le "gang des barbares", l'arbre planté en sa mémoire à Épinay-sur-Seine a été abattu. Dimanche 24 août, l'ambassadeur des États-Unis en France a critiqué "l’absence d’action suffisante" du président de la République contre l'antisémitisme. 

Une position partagée par Anne-Laure Abitbol, la sœur d'Ilan Halimi. Invitée sur RTL, ce lundi 25 août, elle assure qu'Emmanuel Macron "alimente et il ne fait rien pour prendre des mesures contre les actes antisémites en France". "Aujourd'hui, c'est des actes qu'on veut (...) pour la protection des citoyens français, juifs pour qu'on puisse vivre tranquillement notre judaïté", ajoute-t-elle. 

Pour Anne-Laure Abitbol, les actes antisémites ont empiré en France. "Je ne sais pas si c'est le fait du 7 octobre. Mais je trouve que moi, en tout cas, je suis de moins en moins rassurée en France", insiste-t-elle. "Je suis maman de trois enfants adolescents et j'ai peur pour eux. Pourtant, je me dis que ce n'est pas possible, ce qui m'est arrivé avec mon frère, ça n'arrivera plus. J'ai des enfants, des jeunes enfants qui se cachent, qui font attention, qui enlèvent la kippa de leur tête, qui cachent leur médaille de David et je leur dis d'être discrets. Et ce n'est pas normal !", poursuit-elle. 

Reconnaissance de l'État de Palestine

Le président de la République devrait dans les prochaines semaines reconnaître l'État palestinien. La sœur d'Ilan Halimi craint que cette décision alimente les tensions. "Je pense que depuis le moment où il a déclaré qu'il allait le reconnaître, déjà ça a eu un vrai effet sur les actes antisémites". 

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Face à cette menace, Anne-Laure Abitbol songe de plus en plus à déménager en Israël, où son frère est inhumé. "Je vais vous dire avec ce qui se passe, j'y pense de plus en plus. C'était dans un tout petit coin de ma tête, et aujourd'hui, oui, on y pense". "On n'est plus en sécurité quand on est mort, on n'est plus en sécurité quand on est vivant ici, alors voilà, on cherche à vivre normalement", ajoute-t-elle.