Emmanuel Macron a installé une application pour mesurer l'efficacité des ministres

Le président de la République veut contrôler l'avancée des réformes et donc le travail des ministres. Afin d'y parvenir, une application a été installée sur les téléphones des membres du gouvernement et consultable par Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron, le 26 septembre 2018

Crédit : Ludovic MARIN / AFP

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Une épée de Damoclès au-dessus de la tête des ministres ? C'est à cela que l'on pourrait résumer l'application installée sur les téléphones du membre du gouvernement. Comme le révèle Le Figaro et BFMTV, elle a été développée "sur mesure" et elle permettra de "suivre l'avancement des réformes clés". Une sorte de "tableau de bord de la transformation publique", d'après son nom.

Concrètement, cette application va permettre à Emmanuel Macron de surveiller l'avancée "en temps réel" du travail de ses ministres. Les réformes y sont classées par domaine : éducation, chômage, 80km/h... Et une jauge se remplit en fonction de l'avancement ou non du ministre sur ces dossiers.

Une pression assumée et affichée par le président de la République. En particulier lors du séminaire en huis clos organisé le 11 septembre dernier à l’Élysée. "J’aurais pu changer tout le monde autour de la table", a lancé le Président aux participants, selon les informations du Figaro.

Des résultats pour répondre à la crise des "gilets jaunes"

"Je vous ai gardés mais je vous ai demandé de changer un peu. Si vous ne changez pas, je vous change ! Vous avez deux mois pour donner du sens à ce que vous faites, le communiquer, et suivre l’exécution des réformes", a-t-il poursuivi. Emmanuel Macron veut donc des résultats et des résultats visibles.

Le chef de l'État estime que la crise des "gilets jaunes" est une conséquence de leur absence. Pour l'instant, cette "application est destinée à un usage interne à l'exécutif", comme le souligne BFMTV. Pour l'instant, le président de la République "a refusé de la rendre accessible au grand public, comme on le lui proposait, pour ne pas bloquer l'équipe gouvernementale".

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