Il n'y a pas de crise au plus haut sommet de l'Etat. C'est le message qu'a voulu faire passer Elisabeth Borne ce vendredi 7 avril. La première ministre, qui s'était confiée à RTL, jeudi, semblait avoir renoncé à élargir sa majorité comme le lui avait demandé le Président de la République. Certains y ont vu une prise de distance avec Emmanuel Macron. Pas du tout a expliqué la cheffe du gouvernement ce matin lors d'un déplacement à Rodez, en Aveyron.
"La situation est très claire. Le président de la République fixe le cap. Et pour ma part, je travaille sur la feuille de route qu'il ma donnée, à savoir bâtir un programme de gouvernement en cherchant des majorités de projet. On échange régulièrement avec le Président. On partage la même analyse. Il y a un besoin d'apaisement dans le pays. C'est ce que j'ai dit dès le départ. Il y a besoin d'apporter des réponses rapides et on est parfaitement aligné sur le sujet", a expliqué la Première ministre.
La veille, Elisabeth Borne avait quelque peu crispé l'Elysée en confiant à RTL que sa priorité était désormais l'apaisement, une fois que la réforme des retraites aura passé l’étape du Conseil constitutionnel en fin de semaine prochaine. Des propos qui tranchent avec ceux d’Emmanuel Macron, qui a réitéré ses critiques contre les syndicats, et notamment la CFDT, ces derniers jours. "Il y a une nécessité de respecter une période de convalescence et de ne pas brusquer les choses", a expliqué Élisabeth Borne, qui ne souhaite pas que "les syndicats sortent humiliés de cette séquence".
Pas question de repartir sur des projets de loi clivants, donc, comme le projet de loi immigration défendu par Gérald Darmanin, par exemple, ou le dossier des baisses d'impôts sur les successions, qui pourrait aussi attendre. Pour sortir des tensions actuelles, la Première ministre avait aussi estimé qu’il fallait redonner du sens à ce quinquennat chamboulé. Une tâche qui reviendra naturellement à Emmanuel Macron. "Il faut donner du souffle à ce qu’on veut faire", a-t-elle dit.
La Première ministre a également fait savoir qu'elle ne souhaitait plus parler de l'élargissement de la majorité, mission qui lui a confié Emmanuel Macron, qu'elle juge impossible, notamment avec Les Républicains. "Nous devons tirer toutes les leçons d’une majorité relative", a-t-elle indiqué. Elargir, c'est non. Discuter, c'est oui. De ce point de vue là, Elisabeth Borne entend continuer sa tâche comme avant la réforme des retraites.
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