Éducation : Élisabeth Borne veut augmenter le nombre de filles dans les études scientifiques
La ministre de l'Éducation nationale a lancé, mercredi 7 mai, un plan "Filles et maths" pour inciter les filles à se tourner vers les sciences. Elle espère atteindre 20 % de filles dans chaque classe préparatoire scientifique en 2026 et 30 % en 2030.
La ministre de l'Éducation nationale veut autant de filles que de garçons dans les filières scientifiques. Car aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Trois fois plus de garçons semblent en effet être intéressés par cette filière.
Elisabeth Borne a lancé, mercredi 7 mai, son plan “Filles et maths”, pour inciter les filles à se diriger vers le domaine des sciences. La ministre a notamment annoncé l'expérimentation de classes scientifiques à horaires aménagés pour des collégiens de 4e et 3e, avec 50% de filles dans chacune. Une initiative qui laisse certains membres du système éducatif perplexes.
“Ça paraît quand même compliqué d'aller jusqu'à une politique de quotas, parce qu'on ne peut pas imposer aux élèves et aux familles l'orientation de leurs enfants”, indique Jean-Rémi Girard, du syndicat national des collèges, lycées, écoles et du supérieur (SNALC), au micro de RTL.
S’il voit l'intérêt d’un “travail d'accompagnement, de montrer l'intérêt de ces filières pour les élèves filles”, le professeur estime tout de même qu’il ne faudrait pas “faire des quotas pour des raisons qui relèvent de la liberté”.
“Une éducation à deux vitesses”
“Il faut rappeler aussi que ce plan prend toujours le même côté de la lorgnette”, regrette encore Jean-Rémi Girard. “Moi, je suis professeur de littérature. Nous, on manque de garçons. Est-ce qu'à un moment, la ministre pourrait faire un plan garçon et littérature ? ”, interroge-t-il.
Le syndicaliste dénonce “une sorte d'éducation à deux vitesses avec des disciplines qui sont considérées comme visiblement prioritaires et d'autres dont on ne se préoccupe absolument pas et qui pourtant sont en grave crise elles aussi”.
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