À partir du 4 septembre prochain, jour de la rentrée scolaire, le port de l'abaya sera interdit dans les écoles. Il s'agit de l'une des premières annonces du nouveau ministre de l'Éducation nationale : Gabriel Attal. Il était temps. Il y a eu trop de tergiversations depuis que le phénomène est connu. Les chiffres dont disposent les services de l’État sont très parlants : depuis la mort de Samuel Paty en octobre 2020, on est passé de plus de 2.200 cas d’atteintes à la laïcité (souvent des signalements vestimentaires) à 4.700. Plus du double.
L’abaya, c’est ce que les partisans de l’islam radical utilisent pour contourner le port du voile. Comme il y a une loi contre le voile, ils ont trouvé l’abaya, cette robe foncée qui recouvre tout le corps sauf les mains et la tête, pour planter leur drapeau à l’école. Et demain, ils trouveront sans doute autre chose, mais il faut contrer ces attaques en interdisant, en expliquant qu’en France, c'est le principe de laïcité qui s’applique. Et puis il faut aider les proviseurs et tous les chefs d’établissements qui sont complètement démunis.
Sur l’abaya, il était urgent que l’État reprenne la main.
Alba Ventura
Ce sont les directeurs et les professeurs qui ont tiré la sonnette d'alarme, parce qu’ils étaient laissés en première ligne. C’était à eux de décider de se montrer sévères ou bien de baisser les bras parce qu’ils n’arrivaient pas à faire face, parce qu’ils étaient débordés ou parce qu’ils avaient peur. Alors, il y a du laxisme, il y a des profs complaisants, mais il y a aussi beaucoup d’enseignants qui ne veulent pas prendre de risques. Encore une fois, l’école est constamment challengée, les profs sont contredits, menacés pour certains.
Ayez en tête ce sondage Ifop pour Charlie Hebdo et la fondation Jean Jaurès, qui révélait que les ¾ des jeunes de confessions musulmanes faisaient passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République. Ça vous donne un peu une idée des coups de boutoir que subit l’école. C’est pour cela que sur l’abaya, il était urgent que l’État reprenne la main.
À droite, tout le monde est pour l’interdiction, mais à gauche, ils ont encore trouvé un sujet pour s’opposer.
Alba Ventura
Cette interdiction de l'abaya était devenue un sujet de fracture politique à gauche. À droite, tout le monde est pour l’interdiction, mais à gauche, ils ont encore trouvé un sujet pour s’opposer. Quand ce n’est pas sur Médine, c’est sur l’abaya. La fracture est nette. D’un côté, vous avez les socialistes et les communistes qui soutiennent l’interdiction.au nom de la laïcité, qui estiment que le port de l’abaya relève du prosélytisme à l’école.
De l’autre côté, vous avez une partie des écolos et des Insoumis qui ne voient pas le problème, ou qui par clientélisme trouvent que c’est une mesure d’extrême-droite. Il faut entendre la députée insoumise de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain se demander jusqu’où ira "la police du vêtement". Mais la police du vêtement, c’est en Iran ou en Afghanistan ou dans des pays où les femmes risquent leurs vies pour se débarrasser de leur voile ou leur hijab. Chez certains députés, il n’y a vraiment pas de limite à l’indécence.
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