On a déjà vu des anniversaires plus joyeux que celui de la Nupes. La cire des bougies a coulé partout, personne n’était d’accord sur le gâteau, pas grand monde pour participer à la cagnotte, et chacun se demande pourquoi l’autre a été invité. Ce premier anniversaire de la Nupes, sans exagérer, c’est ce genre-là...
Mercredi soir, les députés étaient tous réunis, mais la veille il y avait seulement les chefs à plume autour d’une table. Ça avait "le mérite de la sincérité et de la franchise", a dit la patronne des Verts Marine Tondelier. Traduction : on n’est pas du tout d’accord, et on s’en est mis plein la tronche.
Le communiste Fabien Roussel a expliqué pendant cette réunion que la Nupes était "un boulet, une camisole" et qu’il fallait "construire autre chose". Effectivement, "franchise et sincérité". Les socialistes en ont marre de passer pour les laquais des Insoumis, et les Insoumis considèrent que sans eux, personne n’aurait mis un pied à l’Assemblée, et que ça leur accorde à vie un totem d’immunité.
Mais là en ce moment, qu’est-ce qui coince exactement ? Quand on choisit ses colocataires non pas par affinités, mais par pure raison. Il y a toujours un moment où les caractères resurgissent, et où les divergences ont du mal à ne pas apparaitre au grand jour.
Alors là ce sont les futures élections européennes, c’est l’an prochain, et personne à part LFI ne veut d’une liste commune, mais ce n’est pas une insulte de dire que les Verts et les Insoumis ne regardent pas l’Europe tout à fait de la même façon. Mais derrière ça, il y a aussi déjà les visées de chacun vers 2027, et l’ombre de celui dont je n’ai pas encore prononcé le nom.
Un certain Jean-Luc Mélenchon ? Tout juste ! Et attention, il ne faut pas minimiser ce qui a été fait depuis un an. Presque 8 millions de voix à la dernière présidentielle, la capacité inattendue à faire ce rassemblement ensuite, puis à incarner une opposition remuante, à l’Assemblée, parfois contestable dans sa manière de faire mais qui a souvent su imposer ses thèmes et ses combats.
Et puis regardez en face, entre les macronistes, le Modem de François Bayrou, et Horizons d’Edouard Philippe c’est pas non plus toujours la grande camaraderie. Mais c’est vrai que la personnalité de Jean-Luc Mélenchon agace ses alliés, ses formules, "à bas la mauvaise République !" il y a à peine trois jours, l’opacité qui règne dans les prises de décision et la désignation des gens qui l’entourent.
"Il faut aérer tout ça, il faut ouvrir les portes et les fenêtres de la Nupes", disent les alliés de Jean-Luc Mélenchon. Il est celui qui a permis la Nupes, mais il est aussi aujourd’hui celui qui risque de la faire exploser. "Nup’", "Nupesse", on a toujours pas compris au bout d’un an ce qu’il fallait dire, par contre on a compris que sans réinvention, elle aura du mal à arriver à son deuxième anniversaire.
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