On savait déjà que la rupture était consommée, mais c’est désormais la guerre. Et on a vu un Jean-Luc Mélenchon très offensif ce week-end à la Fête de l’Huma. Il appelle à aller au-delà des nationalisations, il appelle à être "collectivistes". On sent qu’il y a un électorat à capter.
On sent aussi qu’il y a un sondage qui a rendu fou Jean-Luc Mélenchon. Ce sondage Elabe pour Les Echos place Fabien Roussel comme la personnalité préférée des électeurs de gauche. Forcément, Jean-Luc Mélenchon n’a pas supporté. Cela dit, ce sondage est aussi monté à la tête de Fabien Roussel. On s’en parlait la semaine dernière, quand Fabien Roussel a appelé à envahir les préfectures. Irresponsable.
Entre Roussel et Mélenchon, la guerre est déclarée. Il suffit de suivre leurs échanges pour comprendre. Jean-Luc Mélenchon a répondu à Fabien Roussel, sur X, que son "initiative était violente et qu’il n’était pas raisonnable de s’y associer". Et d'ajouter : "Même Lénine pour attaquer le Palais d’Hiver avait réuni le bureau politique". Plus communiste que moi tu meurs.
Ce qui est drôle c’est que, jusque-là, c’était le leader des Insoumis qui attisait les braises et Roussel qui faisait preuve de responsabilité. Et là, c’est Roussel qui appelle à la désobéissance civile et Mélenchon qui lui répond : la violence, c’est pas bien. On pourrait en rire. Je préfère citer Clémentine Autain : "Je suis fatiguée, stop, ras-le-bol", a dit la députée insoumise.