ÉDITO - Manifestation contre le fascisme : "L'antiracisme est mort et c'est Jean-Luc Mélenchon qui l'a tué", dénonce Isabelle Saporta

L'antiracisme est mort et c'est M. Mélenchon qui l'a tué. Ce samedi 22 mars, 20.000 personnes ont défilé à Paris pour s'opposer au racisme, autant dire rien à l'échelle de la capitale. À force de provocations, Jean-Luc Mélenchon a vidé la salle. 

Sur les dernières semaines, La France insoumise a commis l'affiche antisémite contre Cyril Hanouna, mais ça ne s'est pas arrêté là. Lors d'un meeting à Brest, Jean-Luc Mélenchon a eu cette phrase concernant les milliardaires qui possèdent les médias : "Ils vous couperaient les cheveux pour faire des édredons s'ils pouvaient".

Féru d'histoire, M. Mélenchon sait qui coupait les cheveux des juifs pour en faire des édredons, et ce n'étaient pas les milliardaires, c'étaient les nazis. Ces montagnes de cheveux, si M. Mélenchon les a oubliées, il lui suffit de se rendre à Auschwitz pour se les remettre en mémoire, mais il n'a rien oublié. C'est donc à dessein qu'il attise la haine, plutôt que de mettre son talent oratoire à la combattre. 

Samedi, alors qu'il sortait de la synagogue avec son fils de 9 ans, le rabbin d'Orléans a été frappé et insulté. En 2012, M. Mélenchon défendait l'humain d'abord. Qu'a-t-il fait de cette belle promesse ?

Si l'antiracisme est en état de quasi-mort cérébrale, le racisme, lui, ne s'est jamais si bien porté. Il se nourrit de la peur, qui elle-même est attisée par l'insécurité, qui elle-même est rendue possible par un état défaillant qui peine à protéger ses citoyens. C'est ça qui nourrit la défiance de tous contre tous. C'est contre ça qu'il faudrait se battre. Au lieu de ça, M. Mélenchon préfère souffler sur les braises de la haine et des divisions.