Emmanuel Macron sait que notre Constitution lui interdit un 3e mandat consécutif, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont déjà 3 présidentielles au compteur et ils ont répété qu’ils n’étaient pas très chauds pour un nouveau tour de manège : les 3 têtes d’affiche de notre vie politique doivent d’ores et déjà songer à la suite. Mais ils partagent un point commun : dans chacun de leurs camps… ce sujet de leur succession est complètement tabou !
Au RN, chez les Insoumis, et chez En Marche, tous l’ont dans un coin de la tête mais personne n’ose ouvrir la bouche. Mais il faut bien voir que le culte du chef est de rigueur à chaque fois, c’est vrai chez les Insoumis, c’est vrai au RN, qui n’est rien d’autre que la "maison Le Pen" depuis 50 ans, et c’est vrai pour En Marche, qui est en train de se restructurer avec ses alliés mais qui vit par et pour Emmanuel Macron, n’oubliez pas que le mouvement s’est créé en reprenant jusqu’aux initiales de son fondateur.
Dans
ces conditions, difficile de s’imposer, difficile de lever le doigt et de dire "moi je veux bien prendre la suite", surtout que les chefs en
question, Macron, Le Pen, et Mélenchon, même en privé, n’abordent jamais le
sujet.
Mais est-ce que la relève existe ? Au Rassemblement national, on la cherche. Le réservoir de talents n’est pas bien rempli. Le seul qui sort du lot c’est le petit protégé Jordan Bardella, mais en 2027 il n’aura que 31 ans, et c’est un peu vert pour prétendre à l’Elysée.
Chez les Insoumis, il y a du monde : Manuel Bompard a été chargé de reprendre la circonscription de Jean-Luc Mélenchon à Marseille, Adrien Quatennens est coordinateur du mouvement, Mathilde Panot doit hériter du groupe parlementaire… Des responsabilités suffisamment diluées pour que Jean-Luc Mélenchon garde le contrôle de LFI et de tous ses lieutenants. Enfin, en Macronie, quelques talents sont apparus mais les personnalités mettent du temps à émerger. Bien sûr il y a Edouard Philippe qui a fondé son parti et masque très mal ses ambitions… Mais voyez comme les rapports avec le Président se sont détériorés dès qu’Emmanuel Macron a compris que le maire du Havre s’imaginait un jour chef de l’État.
Personne ne veut lâcher sa place… C’est quelque chose d’assez humain, ce n’est pas propre à la politique, mais en politique ça se remarque particulièrement. Et nos trois ténors ne font donc pas exception.
Bien
sûr Emmanuel Macron est légalement hors-jeu pour 2027, mais figurez-vous que
certains de ses amis l’ont déjà entendu faire quelques boutades sur l’élection
de 2032.
Jean-Luc
Mélenchon, invité du Grand Jury RTL il y a deux jours répétait qu’il "ne
serait pas candidat pour l’éternité" mais "que la vie était
pleine d’imprévus". Marine Le Pen dit aussi stop "sauf événement
exceptionnel". Bref, tous se laissent des trous de souris plus ou moins
larges pour ne pas insulter l’avenir. Et, ce faisant, ils passent un message pas
très subliminal à l’ensemble de leurs entourages : "oui il va falloir songer
à la suite, mais si vous voulez ma place, il va falloir venir la chercher".
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