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ÉDITO - Drapeaux palestiniens sur les mairies : "une instrumentalisation de la souffrance palestinienne" par le PS, estime Saporta

L'éditorialiste revient sur la proposition d’Olivier Faure de pavoiser les mairies le jour de la reconnaissance de l’État palestinien par la France.

Le drapeau palestinien devant l'Hôtel de ville de Lyon le 18 mars 2025

Crédit : Elsa Biyick / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Reconnaissance de l'État de Palestine : le tacle d'Isabelle Saporta à Olivier Faure

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Isabelle Saporta - édité par Loraine Dion

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C'est une polémique dans laquelle nous sommes englués depuis une semaine ! Elle a commencé avec une proposition : celle du premier secrétaire du PS, qui avait suggéré, le 14 septembre dernier de pavoiser les mairies du drapeau palestinien ce lundi 22 septembre, jour où la France doit reconnaître à l’ONU l’État palestinien.

Le ministre de l’Intérieur, craignant des troubles à l’ordre public, avait immédiatement demandé aux préfets d’empêcher une telle initiative. Olivier Faure, lui, en a appelé directement au président de la République. Dans ce contexte, Isabelle Saporta, notre éditorialiste, ne dit donc pas merci.

Pas merci au premier secrétaire du PS, Olivier Faure, instigateur de cette idée fumeuse, et pour cette instrumentalisation de la souffrance palestinienne. Pas merci monsieur le premier secrétaire de s'être choisi une noble cause à si peu de frais, car il n'a aucun pouvoir ni sur la fin des massacres à Gaza, ni sur la reconnaissance de l’État palestinien.

Pas merci de montrer que la gauche préfère s’occuper d’une souffrance à distance qu’elle ne prendra jamais en charge, plutôt que des 10 millions de pauvres en France, qu’elle ignore au mieux, qu’elle méprise au pire en les traitant de ploucs ou de racistes. Pas merci non plus pour ce clientélisme qui divise encore un peu plus le pays.

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Pas merci pour ces scènes absurdes où les préfets doivent envoyer des policiers décrocher des drapeaux de mairies, alors que les forces de l’ordre ont bien d’autres urgences dans un pays gangrené par le narcotrafic. Pas merci pour les tribunaux contraints de statuer à la va-vite, comme si ce sujet était prioritaire.

Pas merci enfin pour ces maires transformés en Jean Moulin à vent du drapeau, quand leur plus beau mandat devrait être de faire en sorte que nos enfants grandissent, mangent, fassent du sport et vivent ensemble.

Interdire tous les drapeaux

Il ne s’agit toutefois pas seulement d’interdire le seul drapeau palestinien. On voit bien ceux que seuls les drapeaux palestiniens ou algériens dérangent. Non, ce qu'il faut interdire ce sont tous les drapeaux autres que les drapeaux français et européen sur le fronton des mairies de France.

La vraie diplomatie aux vrais diplomates. Et la fausse symbolique, aux orties.

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