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ÉDITO - Gouvernement Barnier : "De Gaulle, reviens, ils sont devenus trouillards !", implore Étienne Gernelle
Michel Barnier a cité le Général de Gaulle, dès les premiers mots de son discours de politique générale, mardi 1ᵉʳ octobre à l'Assemblée nationale. Un hommage qui rend Étienne Gernelle, dans son édito du 3 octobre, nostalgique du Général.
Montage photo avec Michel Barnier et Charles De Gaulle
Crédit : Alain Jocard/AFP montage RTL.fr
De Gaulle, reviens, ils sont devenus trouillards ! Comment sortir du désastre du déficit ? On le sent bien, ça tremblotte, ça claque des genoux au gouvernement comme dans l’essentiel de la classe politique française.
Mais vous savez quoi ? On est déjà passés par là. C’était en 1958. Le déficit est abyssal, à peu près équivalent en proportion à ce qu’il est aujourd’hui. Sauf qu’à l’Élysée, à l’époque, il y a De Gaulle. Et ça dépote !
Il y est allé au canon. Abrogation par exemple de toutes les indexations sur les prix, sauf le Smic, le Smig comme on disait à l’époque. Aujourd’hui, Barnier retarde de six mois l’indexation des pensions de retraite. Ce n'est tout de même pas la même chose.
De Gaulle a même baissé les pensions des anciens combattants ! Rendez-vous compte ! Quinze ans après la fin de la Guerre, il fallait y aller… Alors, il y a eu quelques hausses d’impôts aussi, mais c’est la dépense qui est attaquée, notamment les dépenses sociales.
Barnier devrait préparer la réindustrialisation
Et Barnier ne fait pas pareil, en tout cas, pas dans les mêmes proportions. Les dépenses sociales, c’est la moitié des dépenses publiques aujourd’hui. Mais ça ne fait pas la moitié du plan Barnier. De Gaulle, son "en même temps" à lui, c’était de tailler dans les dépenses courantes, et d’augmenter l’investissement pour préparer l’avenir, notamment la réindustrialisation.
En trois ans, il a triplé le budget de la recherche ! L’inverse exact de ce qu’on fait depuis vingt ans. En même temps, il assumait les choses, lui. Barnier a promis de dire la vérité, mais on n’y est pas tout à fait. Alors c’est mission impossible, entend-on souvent, y compris au gouvernement : il ne faut pas mettre la France dans la rue.
Barnier devrait assumer jusqu’au bout la référence à De Gaulle, qui était venu à la télévision pour expliquer son plan. À l'époque, le général disait : "Sans cet effort et ces sacrifices, nous resterions un pays à la traîne, oscillant perpétuellement entre le drame et la médiocrité." Qui oserait dire cela en France aujourd’hui ?
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