Ça ne s'arrange pas à gauche. Mercredi à Saint-Étienne, Raphaël Glucksmann, candidat socialiste-Place Publique, a été évincé de la manifestation du 1er mai par des militants d'extrême gauche. Il accuse les Insoumis et a d'ailleurs demandé à Jean-Luc Mélenchon de mettre un terme à ces attaques. C'est assez incroyable de voir qu'un 1er mai, jour d'unité autour des travailleurs, il y a quand même des gens qui décident que vous n'avez rien à faire là et qui vous chassent. Plus on avance dans cette campagne des européennes et plus ça chauffe.
D'abord, les Insoumis ont toujours en travers de la gorge la décision des socialistes d'avoir quitté la Nupes. Et Jean-Luc Mélenchon ne supporte pas de voir Raphaël Glucksmann faire partie du tiercé de tête dans les sondages des européennes. Il obtient des scores autour de 13%, tandis que les Insoumis sont plombés par leur campagne palestinienne. Pourtant, officiellement, Jean-Luc Mélenchon a déploré les incidents. Il déplore, et puis ensuite, dans un autre tweet, il accuse, donc il joue un coup au pompier pyromane, un coup au pyromane pompier. Fabien Roussel aussi a déploré, alors que parmi les militants qui ont chassé Raphaël Glucksmann, il y avait aussi des membres des jeunesses communistes.
Ce que l'on constate, c'est qu'il y a chez Jean-Luc Mélenchon, comme chez Fabien Roussel, une jeunesse qui est quand même plus radicale. Ils sont plus durs, ils ne supportent pas l'idée que l'on puisse être social-démocrate, ils ne supportent même pas l'idée que l'on puisse être différent. Pour ces gens-là, soit on est aligné, soit on est d'extrême droite. Le rose n'est jamais assez rouge et donc Glucksmann n'est pas assez de gauche. C'est le fameux constat que faisait Manuel Valls, ces deux gauches irréconciliables, celle qui est prête à gouverner et celle qui veut le chaos, qui cherche en permanence le pourrissement.
À l'arrivée, tout ça crée un climat de campagne détestable dans tous les sens. Raphaël Glucksmann reçoit des menaces de mort quotidiennement, c'est inacceptable ! La politique, une campagne électorale, ça a toujours été violent à droite comme à gauche. Mais avant, on se fâchait et une fois qu'on avait dépouillé les bulletins et que le vote était passé, la vie reprenait son cours. Là, il y a un climat de haine permanent. On a franchi un seuil qui fait qu'on n'est plus dans une démocratie apaisée. Il y a une hystérisation du débat politique qui ne retombe jamais.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte