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Emmanuel Macron, le 21 septembre 2022
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
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Emmanuel Macron a brandi la menace d'une dissolution de l'Assemblée nationale devant ses proches. Il faut être une tête brûlée pour évoquer une dissolution quand on est dans une plus mauvaise situation que Jacques Chirac en 1997. À l'époque, c’était la grande idée que Dominique de Villepin avait vendue au président Chirac. Une idée qui s'est conclue avec Lionel Jospin à Matignon.
L’idée de la dissolution n’est pas nouvelle chez Emmanuel Macron. Au lendemain des législatives qui lui ont donné une majorité relative, il évoquait déjà la menace de dissoudre. Une manière de rappeler qui est le chef en disant : "La dissolution, c’est moi", "Le maître des horloges, c’est moi", "Jupiter, c’est moi" et "je peux faire tomber la foudre".
Emmanuel Macron espère qu'une dissolution mettra les Républicains face à leurs responsabilités. Parce que ce sont les LR - et notamment ceux qui ont fait campagne avec Valérie Pécresse, comme avec François Fillon sur la retraite à 65 ans - qui sont principalement visés. Les LR qui au Sénat ont un amendement tout prêt sur la réforme de retraites qu’ils ressortent à chaque projet de loi de finances. En substance, Emmanuel Macron dit aux Républicains : "Attention parce que sur le fond nous pensons la même chose. Et si je coule, vous coulez avec moi."
Olivier Marleix, le président du groupe LR à l’Assemblée, a souligné un "progrès" à propos des 3 mois de concertation. Quant à Gérard Larcher au Sénat, il veut organiser un débat et il a rappelé que la réforme des retraites était une "réforme indispensable".
Le Rassemblement national et la Nupes, eux, se réjouissent. En mettant le sujet de la dissolution sur la table, Emmanuel Macron dit d’une certaine façon que les jeux ne sont pas faits, que ça rebat les cartes. Marine le Pen voit ce qu’il vient de se passer en Italie avec Giorgia Meloni et elle se dit pourquoi pas moi ? Jean- Luc Mélenchon, qui n’attend que ça depuis des mois et des mois, voit en cette dissolution une opportunité.
De leur côté, les députés macronistes ne sont pas follement ravis. Pour certains, la victoire a été ric-rac, dont celle de la Première ministre Élisabeth Borne. Et même si le ministre du Travail Olivier Dussopt, en bon soldat, explique qu’ils seront toujours prêts à faire campagne pour le président, les députés de la majorité ne sont pas persuadés que l’on peut faire facilement revenir aux urnes les Français, mettre le pays à l’arrêt pendant des semaines pour organiser des élections. Le risque est grand. Quant à l’abstention, je ne vous en parle même pas !
Seulement, c’est cette carte qu’Emmanuel Macron a décidé de jouer pour faire pression et rappeler qu’il ne veut voir qu’une tête dépasser : la sienne !
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