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Emmanuel Macron, au siège de l'ONU à New York aux Etats-Unis le 22 septembre 2025
Crédit : Emmanuel Macron, au siège de l'ONU à New York aux Etats-Unis le 22 septembre 2025
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Plus impopulaire que jamais en France, Emmanuel Macron s’est offert quelques applaudissements nourris lundi 22 septembre à New York (États-Unis), à la tribune de l’ONU. Était-ce une dernière salve pour le chef de l’État ?
En tout cas, on ne voit pas beaucoup d’autres assemblées où il pourrait recevoir ce genre d’accueil aujourd’hui, et en tout cas pas en France, puisqu’il vient d’atteindre un record d’impopularité avec à peine 17% d’opinion favorables. Emmanuel Macron est, au plan intérieur, englué jusqu’au cou par les conséquences de la dissolution.
Mais il lui reste la politique étrangère et de défense, qui comprend, donc, le pouvoir de reconnaître un État. Alors au nom de quoi ? Bien sûr, la Constitution lui octroie bien des pouvoirs car selon l’article 52, c’est lui qui négocie et ratifie les traités. Mais on le sait, le fameux "domaine réservé" découle en grande partie de la pratique, et ce n’est d’ailleurs pas contesté. La preuve, en l’espèce, Emmanuel Macron a agi seul. Et c’est bien l’un des rares domaines où il peut encore le faire.
C’est un vieux classique des présidents empêchés en fin de mandat : faire de l’international. On est reçu avec plus de considération, et on a le sentiment, à tort ou à raison, d’avoir encore prise sur les événements.
Son choix serait-il motivé par le désir d’avoir des succès de substitution à l’international ? Rien ne permet de remettre en cause la sincérité de son engagement. Son discours de lundi était d’ailleurs très humain, et très bon. Et puis cette reconnaissance de la Palestine s’inscrit dans un plan global que l’on peut discuter mais qui a le mérite d’exister, et qui s’appuie sur l’Arabie Saoudite, laquelle est de toute évidence la clef d’un éventuel règlement du conflit.
Ce qui est contesté, c’est le temps choisi, et l’abandon de conditions préalables à la reconnaissance fixées auparavant par lui, notamment la libération des otages. D’où l’accusation, exprimée ici et là, d’une précipitation aventureuse et personnelle.
Le moment choisi, c’est le cœur du sujet. "Le temps est venu", a scandé le président. Trop tôt, entend-on souvent, car cela récompenserait le Hamas, juste à temps, pour d’autres car il y a une annexion rampante de la Cisjordanie.
Quoi qu’il en soit, la grande question est de savoir si ce sera efficace, utile, ou pas. Et en cela, pour le président de la République, la logique est la même qu’en politique intérieure. Major e longinquo reverentia, "l’éloignement augmente le prestige", dit une formule célèbre de Tacite, mais l’éloignement ne dispense pas de l’exigence de servir à quelque chose.
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