La COP26 s'ouvre ce dimanche 31 octobre à Glasgow : le festival des promesses pas tenues et irréalistes, tellement personne ne sait comment les tenir. Voilà ce que nous réserve généralement la diplomatie climatique.
Pour l’édition qui commence ce week-end, ce n’est pas très encourageant. L’ONU a été claire : les nouveaux engagements des pays ces dernières semaines ne nous permettront pas d’échapper à un réchauffement aux conséquences catastrophiques. Les scénarios sont cauchemardesques : montée des eaux, phénomènes climatiques extrêmes, menace sur l’alimentation, migration forcée...
Il faudrait donc aller beaucoup plus vite. Le problème, aujourd’hui, c’est que chaque pays rehausse ses objectifs alors qu’il ne tient déjà pas sa trajectoire pour atteindre les objectifs précédents. C’est le cas de quasiment tous les pays, la France compris. Résultats : la pente est plus raide et les efforts deviennent, chaque année, plus importants.
Tout le nœud de ces COP, c’est à la fois qu’elles sont basées sur la bonne volonté, il n’y a aucune contrainte, et que tout le monde est lié. Quand nous fermons nos centrales à charbon, la Chine, qui produit ce que nous consommons, en ouvre à la pelle. Quand les pays du Sud veulent de la croissance sans faire exploser leur production de gaz à effet de serre, le reste du monde ne tient pas ses engagements de les aider.
Pendant ce temps-là, le moment où le réchauffement ne sera plus maîtrisable se rapproche. On peut malgré cela être désespérément optimistes. Il y a une timide tendance mondiale de prise de conscience, et quelques décisions qui vont dans le bon sens. La COP peut réserver quelques bonnes surprises.
Il y a aussi une prise de conscience qui commence à être largement partagée. Il va falloir des centaines, même des milliers de milliards d’investissements pour transformer les économies. Le problème de la COP, vous l’avez compris, ce ne sont pas les engagements, mais que les pays passent à l’action et tiennent vraiment leurs engagements.
Pourquoi ne le font-ils pas ? Cela revient à la politique nationale de chaque pays. Il est difficile pour les dirigeants d’assumer auprès de leurs opinions ce qu’il faut faire. Les décisions demandent du courage parce qu’elles heurtent des pans entiers de l’économie, des rentes et des habitudes de vie.
Autrement dit : tout ce qui peut provoquer de vives réactions. Comment rendre acceptable une transformation qui sera ultra-brutale ? Après la COP, après le festival des promesses, il restera le plus dur à faire : agir.
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