Quel courage ont ces femmes iraniennes que l'on a vu manifester dans les rues après la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme de 22 ans arrêtée et battue par la police des mœurs, par ces policiers en tchador parce qu'elle ne portait pas correctement son voile, parce qu'on apercevait un peu ses cheveux.
Elle est morte d'une crise cardiaque au bout de trois jours. Dieu sait ce qu'elle a dû endurer. Le jour de son enterrement, les femmes n'ont pas fait que prier ou pleurer, elles ont enlevé leur hidjab, elles l'ont brûlé, elles se sont coupé les cheveux et elles ont crié : "mort au dictateur". Sacré courage ! Elles en ont mis plein les réseaux sociaux à visage découvert, en sachant que chez, elles aussi,, la police des mœurs peut débarquer et leur réserver le même sort. Mais elles le font quand même, elles prennent le risque, elles le font ensemble, pour les autres, pour toutes les autres.
Elles risquent la prison, la mort, mais elles ont décidé de piétiner ces lois patriarcales qui considèrent la femme comme la moitié d'un homme. Elles ont décidé d'affronter ce pouvoir qui a proclamé dans son calendrier un jour du hidjab et de la chasteté. Comme ces femmes afghanes qui, bombes de peinture à la main, taguent sur les murs de Kaboul le hashtag "ban taliban" : sanctionner les talibans qui ont fermé les écoles de filles. Elles taguent les murs au risque de se faire lapider. Ça, c'est du courage.
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