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DOCUMENT RTL - Human Bomb : Nicolas Sarkozy raconte "les liens forts" tissés avec le Raid

PODCAST - Du 13 au 15 mai 1993, Nicolas Sarkozy fait parte des négociateurs de la prise d'otages de la maternelle du commandant Charcot, à Neuilly-sur-Seine. Presque 48 heures d'extrême tension vécues avec les professionnels de la police.

Nicolas Sarkozy, maire de Neuilly, ministre du budget et porte-parole du gouvernement devant la maternelle Commandant Charcot de Neuilly-sur-Seine 13 mai 1993.

Crédit : PASCAL PAVANI / AFP

67. Human Bomb : Nicolas Sarkozy raconte la prise d'otages de la maternelle de Neuilly 1/2

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Nicolas Sarkozy raconte la prise d'otages de la maternelle de Neuilly

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PORTRAIT - Qui était "HB", le preneur d'otages de la maternelle de Neuilly ?

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Agnès Bonfillon

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Samedi 15 mai 1993, au petit matin. La France entière pousse un soupir de soulagement : le surnommé "H.B." qui retenait en otages des élèves de petite section de la maternelle commandant Charcot à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et leur institutrice vient d'être neutralisé. Depuis 46 heures, le forcené menaçait de faire exploser l'école.

Nicolas Sarkozy, à l'époque maire de Neuilly et ministre du Budget, se souvient dans Les Voix du crime. "J'ai appelé le ministre de l'Intérieur et le Premier ministre, pour dire C'est fait, les enfants sont saufs. Je n'ai même pas dit que 'H.B.' avait été tué et 20 minutes après, le Premier ministre est arrivé et trois minutes après le ministre de l'Intérieur. Et bon, on est rentré chez nous."

Celui qui est devenu ensuite président de la République fait partie de ceux qui ont été directement confrontés au preneur d'otages durant les négociations. Un événement marquant au cours duquel il a, par la force des choses, créé de forts liens avec les professionnels qui l'entouraient dont le patron du Raid Louis Baillon.

Mon Glock ne me trahit jamais

Daniel Boulanger à Nicolas Sarkozy

Quelques minutes avant l'intervention du samedi matin, Nicolas Sarkozy s'adresse directement à Daniel Boulanger, l'homme du Raid chargé de neutraliser "H. B.". "Je lui dis Daniel, tout ça repose sur vous. Il y a cinq gosses, il faut vraiment les sortir vivants. Et il me montre son arme et me dit Mon Glock ne me trahit jamais", relate Nicolas Sarkozy.

Daniel Boulanger racontera avoir été contraint d'abattre le tireur d'otages. Une explication qui ne convainc pas certains magistrats. Deux d'entre eux accuseront le Raid et le gouvernement d'avoir exécuté "H.B", sans qu'aucune poursuite n'aboutisse.

Trente ans après, Nicolas Sarkozy balaie cette polémique. "Ok, ce n'est pas ce qu'on lui a demandé, mais ce qu'on lui a demandé, c'est que les enfants soient vivants. Ils sont sortis vivants, donc c'est qu'il a pensé qu'il fallait faire comme ça, insiste-t-il. Si Monsieur 'H.B.' ne voulait pas d'ennuis, il n'avait pas à tenir une classe en otage pendant 48 heures !"

Daniel m'a offert le Glock, son arme, que j'ai toujours

Nicolas Sarkozy

Daniel Boulanger fait partie des acteurs de la prise d'otages qui ont marqué Nicolas Sarkozy. "J'ai revu deux personnes, explique-t-il, Louis Baillon, que j'ai confirmé par la suite comme patron du Raid. Et Daniel que j'ai même décoré. Et Daniel m'a offert le Glock, son arme, que j'ai toujours. C'est pour vous dire que les liens qui se sont créés étaient assez forts, même très forts !"

Louis Baillon lui aussi a laissé des traces dans la mémoire de l'ancien président de la République. "C'était pas un mondain, Monsieur Baillon, je peux vous le dire, c'était pas quelqu'un d'aimable - aimable au sens qui faisait la conversation. Il ne parlait pas." Malgré tout, le chef du Raid a eu un geste amical pour le jeune ministre qu'il était.

"Le Raid a sur l'épaule gauche, un écusson magnifique avec un puma sur un scratch, Baillon a arraché son écusson. Je m'en souviens très bien, il avait de la sueur dessus. Et il a dit Tenez, monsieur le ministre, ça c'est pour vous. Ça m'a fait plaisir et je l'ai encore. Je l'ai mis dans une plaque de plexiglas, avec toutes les traces de sueur de Baillon qui avait passé aussi deux jours sans dormir." Un cadeau que l'ancien président qualifie de "belle légion d'honneur".

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