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"Dégenrer" la devise du Panthéon : les réactions de la classe politique aux propos chocs d'Élisabeth Borne

Lors d'une conférence de presse consacrée à la rentrée scolaire ce mercredi 27 août, la ministre de l'Éducation Élisabeth Borne a annoncé vouloir lancer un débat proposant de changer la devise "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante" présente sur la façade du Panthéon.

La ministre de l'Éducation Élisabeth Borne en conférence de presse ce mercredi 27 août.

Crédit : Arthur N. Orchard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Mathieu Isidore & AFP

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Ce mercredi 27 août, lors de sa première conférence de presse de lancement de la rentrée scolaire, la ministre de l'Éducation, en sursis, Élisabeth Borne. Si la sexagénaire, qui a réuni les recteurs le 26 août, et avant la pré-rentrée des enseignants ce vendredi 29 août, la ministre en poste depuis huit mois, a donné le coup d'envoi de la rentrée de 12 millions d'élèves le lundi 1er septembre 2025.

La ministre, qui a tenu à poursuivre sa "lutte contre tous les déterminismes", s'est montrée ouverte à une plus grande reconnaissance de la place des femmes, et en particulier au changement de la devise du Panthéon "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante". "Nous pouvons ouvrir toutes les portes des filières scientifiques aux jeunes filles. Si, en levant les yeux, elles ne voient pas la société reconnaître pleinement la place des femmes dans son histoire, alors nous leur envoyons un message contradictoire, a lancé la ministre de l'Éducation.

L'inscription, inscrite depuis le 1er août 1791 sur ordonnance de l'assemblée, est née grâce à l'ancien député de l'Assemblée législative et député de Paris pendant la Révolution. La ministre a rappelé que tous les panthéonisés ne sont pas des hommes : "Marie Curie, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Simone Veil, Joséphine Baker", sont les six seules qui y reposent.

Une déclaration qui fait réagir

Dans une interview accordée à BFMTV ce jeudi 28 août, le député RN Laurent Jacobelli fustige l'idée de changer la devise de la façade du Panthéon et ne souhaite pas entendre parler de cette idée. "Elle n'a que ça à faire ? Au moment où le niveau des élèves décroît, où dans un lycée sur 20 on trouve des armes dans les sacs, que des gamins se font agresser par d'autres, les juifs notamment, elle n'a que ça à faire du wokisme ?", a taclé le député.

Ce dernier poursuit : "Je lui propose de prendre une place dans le même train que monsieur Bayrou pour aller à Pau prendre de grandes vacances. Qu'est-ce que c'est que ces âneries ?". L'avocate, chroniqueuse et fondatrice de l'association "Action juridique féministe" Violaine De Filippis-Abate est d'un autre avis : "On devrait penser à l'espace public aussi en dehors de Paris et donc au nom des rues et à ce qui fait le quotidien des Françaises et Français, qui ne se limite pas au Ve arrondissement de Paris", estime-t-elle auprès de BFMTV.

Ce mercredi 27 août, l'ancien eurodéputé RN Gilbert Collard, a publié un post sur X dans lequel il pointe du doigt une Élisabeth Borne qui devrait "s'attaquer aux vrais problèmes du pays". "Encore une qui croit qu'elle va faire joujou encore longtemps avec nos malheurs !", a enchaîné l'avocat âgé de 77 ans. "On croit rêver, mais non (...) Le mot "hommes" est bien trop patriarcal, on l'imagine" a quant à lui lancé Florian Philippot, président des Patriotes.

L'eurodéputée d'extrême droite Marion Maréchal a également tenu à réagir le réseau social, ce jeudi 28 août 2025 : "Et si on ouvrait plutôt le débat sur la légitimité d'Élisabeth Borne à encore donner son avis ?", sourit la trentenaire.

La question de la disparité de genre

La question des disparités de genre est également au cœur des interrogations d'Élisabeth Borne, qui a dévoilé le lancement du "plan Filles et maths". L'objectif du plan : que 30.000 filles de plus choisissent cet enseignement de spécialité en classe de première et le conservent en terminale, soit 5.000 filles de plus par an à compter de la rentrée 2025.

Une solution qui mettrait fin à un "cercle vicieux", au moment où seuls 42% des filles suivent un enseignement de spécialité mathématique en classe de terminale, selon les chiffres du ministère de l'Éducation.

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