À deux jours du premier tour de l'élection présidentielle 2022, RTL dressait vendredi 8 avril le bilan de la campagne. Celle de Éric Zemmour a démarré tambour-battant fin novembre avant que la dynamique ne s'arrête puis ne s'effrite à partir de la mi-février. "Il était à peu près à 15% (dans les sondages d'intention de vote, ndlr), note Adelaïde Zulfikarpasic, directrice du département opinion de l’institut BVA. Et puis progressivement il a perdu des points pour plusieurs raisons".
"Cette baisse a sans doute été accélérée dans la toute fin de campagne par la guerre en Ukraine et sa prise de position sur l'accueil de réfugiés ukrainiens, décrypte la jeune femme. Mais elle a démarré avant, quand son logiciel s'est usé. Il a beaucoup parlé d'identité, d'immigration, de sécurité (...) Je pense qu'il n'est pas apparu préparé et crédible sur d'autres sujets sur lesquels les Français attendaient des débats, notamment la question du pouvoir d'achat, les questions de santé, de système de protection sociale".
En somme, le polémiste de 63 ans a-t-il raté sa campagne ? "D'un point de vue ses objectifs initiaux, il ne l'a pas réussie, estime Thomas Despré, journaliste pour RTL. Il voulait dynamiter les Républicains, dynamiter le Rassemblement national, faire l'union des Droites (...) En revanche, il faut rappeler qu'il y a huit mois, c'était un personnage qui ne faisait pas de la politique, du moins pas officiellement. Il a réussi à s'imposer dans le paysage politique, il a réussi sa mue de polémiste à candidat, il a fait son trou".
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