C'est une affaire dont le ministre de l'Intérieur se serait bien passé. Ce mercredi, Gérald Darmanin, auditionné par les sénateurs, a reconnu "que les choses auraient pu être mieux organisées" lors de la finale de la Ligue des champions émaillée samedi 28 mai de nombreux incidents au Stade de France. Est-il fragilisé, ou a-t-il réussi à sauver sa tête ? "C'est vrai que le ministère de l'Intérieur est le ministère de tous les risques", explique Laurent Valdiguié, journaliste à Marianne, coauteur de Gérald Darmanin, le baron noir du Président (Robert Laffont).
"Personne ne comprend pourquoi ces excuses un peu timides sont venues au bout de 5 jours. On ne comprend pourquoi le ministre de l'Intérieur n'a pas plus de compassion", dit-il. "On voit bien qu'il est fragilisé", estime de son côté Jean-Sébastien Ferjou, éditorialiste, fondateur du site Atlantico. "Peut-être est-il protégé par l'énormité des choses. Il y a plein d'enjeux qui sont au cœur de la société française, les questions de sécurité, les questions d'échec de l'intégration", dit-il.
Un homme pourrait être le fusible de cette affaire : le préfet de Paris Didier Lallement. "Le paradoxe c'est, est-ce que l'exécutif va débrancher le préfet Lallement maintenant, sans donner l'impression qu'on en fait un bouc émissaire", dit Laurent Valdiguié précisant que Didier Lallement souhaitait quoi qu'il en soit quitter son poste.
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