"Une camarade" dans la lutte contre le racisme. C'est ainsi que Danièle Obono considère Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la République (PIR), accusée par ses adversaires de favoriser l'antisémitisme. Invitée de Radio J dimanche 5 novembre, la députée France insoumise de Paris a poursuivi : "Je respecte la militante antiraciste. C'est dans le mouvement antiraciste que je l'ai connue, c'est dans ces luttes-là que l'on s'est battues."
En mars 2015, Houria Bouteldja avait déclaré que "les juifs sont des boucliers, les tirailleurs de la politique impérialiste française et de sa politique islamophobe." À la question, "ces propos sont-ils racistes ou non ?", Danièle Obono a répondu, visiblement gênée : "Je ne sais pas", estimant par ailleurs que la photo, présentant la porte-parole du PIR à côté d'une pancarte "Les sionistes au goulag", est "de très mauvais goût" et "pas acceptable". "Houria Bouteldja, je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'elle dit, mais c'est une militante antiraciste", a-t-elle ajouté.
Thomas Guénolé, politologue proche de la France insoumise, avait dénoncé le discours raciste et homophobe du livre d'Houria Bouteldja Les blancs, les juifs et nous comme le rappelle Le Lab. Il a immédiatement pris ses distances avec les commentaires de Danièle Obono, estimant que ses "propos sur Houria Bouteldja n'ont aucun rapport avec le projet de la France insoumise" et "donc, n'engagent qu'elle."
Aurore Bergé, députée REM, a, quant à elle, dénoncé la position "claire" de la France insoumise : "Ils sont les amis des Indigènes de la République. De leurs thèses. De leur haine."
Dans un communiqué, publié lundi 6 novembre sur Facebook, Danièle Obono a tenu à éteindre l'incendie avec une "une mise au point" sur sa position. "Je suis une militante politique féministe et antiraciste (...) Vous me trouverez toujours en première ligne dans les luttes pour l'égalité, contre toutes les oppressions, contre toutes les formes de racismes, contre l'antisémitisme, contre l'homophobie... (...) Je ne suis pas et n'ai jamais été membre du PIR. Je suis en profond désaccord avec leurs thèses", a-t-elle expliqué.
Le Parti des indigènes de la République, fondé en 2005 par des "militants issus de l'immigration post-coloniale", est décrié par des associations antiracistes dites "traditionnelles", qui lui reprochent d'attiser la concurrence des mémoires.
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