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Jean Castex à l'Assemblée, le 13 avril 2021
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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"Nous constatons que la situation s'aggrave". Jean Castex a tranché et a décidé de suspendre "jusqu'à nouvel ordre tous les vols entre le Brésil et la France". Le premier ministre s'est exprimé sur le sujet, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, ce mardi 13 avril.
S'il reste encore très minoritaire en France, le variant brésilien P1, plus contagieux et plus mortel, inquiète les experts, et l'opposition a réclamé la fermeture des liaisons aériennes avec le Brésil, où la situation sanitaire s'est considérablement aggravée.
Le Brésil a connu en mars son mois le plus meurtrier depuis le début de la pandémie de coronavirus avec plus de 66.000 morts. "Nous n'avons jamais vu dans l'Histoire du Brésil un seul événement tuer autant de gens en 30 jours", a déclaré à l'AFP Miguel Nicolelis, coordinateur du Comité scientifique formé par les Etats du nord-est du Brésil contre la pandémie.
De nombreux responsables de l'opposition, surtout à droite, ont réclamé mardi la suspension des vols avec le Brésil ou une mise en quarantaine plus stricte. Selon le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Damien Abad, "la fermeture des frontières est utile et absolument nécessaire et je ne vois pas comment au moment où on confine les Français, on puisse maintenir cette liaison aérienne".
Le numéro 2 du Rassemblement national Jordan Bardella a lui estimé que "le gouvernement laisse entrer 1.000 passagers par semaine en provenance du Brésil, où l'épidémie est hors de contrôle avec un variant résistant". "Après tout ce que notre pays a subi, et alors qu'on continue d'enfermer les Français, comment cette dinguerie est-elle encore possible ?", s'est-il demandé.
Lundi, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait expliqué que la France avait "gardé quelques lignes" avec le Brésil, en justifiant le maintien des liaisons aériennes par le respect du droit, le Conseil d'Etat ayant disposé que les ressortissants français "au nom de la liberté de circulation, devaient pouvoir continuer à venir".
Face aux critiques de l'opposition, le premier ministre s'est par ailleurs défendu de toute inaction, en rappelant que les voyageurs en provenance du Brésil devaient jusqu'alors produire un test PCR négatif, être en possession d'une attestation justifiant d'un motif impérieux et s'isoler pendant dix jours.
Le variant brésilien préoccupe médecins et scientifiques, surtout en raison de sa plus grande résistance aux vaccins existants contre le coronavirus. Les spécialistes parlent d'"échappement immunitaire" : "En clair, alors qu'on sait que la vaccination marche très bien sur le mutant anglais, on voit une perte de protection avec les variants brésilien et sud-africain", explique dans Le Parisien le virologue Bruno Lina, membre du conseil scientifique.
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