"Il faut bien comprendre que les variants changent complètement la donne depuis 3 semaines". Le constat du président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy est sans appel. La France replonge dans une nouvelle crise sanitaire avec l'apparition de plusieurs mutations du coronavirus, plus contagieuses.
Quelques jours plus tard et face à l'accentuation de la pression sur les épaules de l'exécutif sur un éventuel confinement, l'immunologue a tempéré ses propos. "On n'est pas dans l'extrême urgence. On n'est pas à une semaine près", a-t-il indiqué dans un entretien à Libération.
Reconfinement ou pas, les variants viennent troubler le plan du gouvernement, lancé dans la campagne de vaccination. De l'aveu même d'Olivier Véran, "si ça ne baisse pas, si les variants commencent à se diffuser partout, alors on prendra des mesures supplémentaires, évidemment. Et cela s'appelle le confinement", a-t-il concédé au Parisien.
Ce virus a un aspect diabolique
Jean-François Delfraissy dans "Libération"
L'épidémie de coronavirus circule toujours activement. De lundi à vendredi dernier, entre 22.000 et 30.000 personnes ont été testées positives, en légère hausse par rapport à la semaine précédente, selon les données de Santé publique France. Au niveau national, le taux d'incidence (cas positifs pour 100.000 habitants sur sept jours) est reparti à la hausse, passant de 190 à 208 en une semaine.
"Les scénarios montrent qu’on devrait arriver à tenir jusqu’au mois de mars. Malheureusement, par rapport aux variants, qui sont vraiment un changement dans la donne de cette épidémie, je n’ai pas d’argument rationnel pour vous dire qu’on ne va pas subir une progression de l’épidémie qui pourrait commencer en mars-avril", indiquait l'épidémiologiste et membre du Conseil scientifique Arnaud Fontanet.
Pourquoi ces variants changent-ils la donne ? "Premièrement, leur niveau de transmissibilité est plus élevé (...) Deuxièmement, le risque que certains d'entre eux soient plus pathogènes (...) La troisième particularité concerne les nombreux points d'interrogation sur leur sensibilité au vaccin", a développé Jean-François Delfraissy dans Libération. "Ce virus a un aspect diabolique", résume-t-il.
Lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, Arnaud Fontanet indiquait que "maintenant qu’on sait que ces variants sont finalement plus transmissibles que le virus qu’on connaissait, ça veut dire aussi que la couverture vaccinale devra être plus importante que ce qu’on anticipait jusqu’à présent".
Ces nouveaux scenarios viennent contrecarrer les plans d'Emmanuel Macron et du gouvernement. Pensant avoir trouvé le bon équilibre entre la crise sanitaire et la crise économique, avec le couvre-feu et la mise en place du télétravail, l'exécutif doit maintenant trancher la possibilité d'un reconfinement. Le troisième, depuis l'apparition du virus sur le territoire français.
"Nous sommes sur un plateau ascendant. La pression hospitalière commence à se faire sentir. La grande inconnue ce sont les variants car il y a une possibilité pour que ça parte de manière exponentielle", observe un membre de l’exécutif comme le rapporte Le Figaro.
Face à cette course contre la montre, Emmanuel Macron préfère "attendre". Le président de la République souhaite mesurer l'effet du couvre-feu à 18 heures sur la propagation du virus et de ses variants. Le président de la République consultera notamment les résultats d'une étude "flash" sur l'évolution de la pandémie.
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