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Vaccin : "On prend un pari" en espaçant les deux injections, selon Dominique Costagliola
INVITÉE RTL - Selon l'épidémiologiste, un délai plus important entre les deux injections du vaccin contre le coronavirus est un risque car il n'existe pas encore de données sur le sujet.
Le professeur de médecine française Dominique Costagliola siègeant devant une commission sénatoriale sur la gestion de la pandémie de Covid-19 par les institutions de l'État français.
Crédit : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
La campagne de vaccination se poursuit en France, mais fait face à de nombreux problèmes logistiques, notamment les retards de livraison des doses. Pour tenter de pallier le problème, la Haute autorité de santé souhaiterait instaurer un délai de 42 jours entre les deux injections nécessaires pour être immunisé contre le coronavirus, alors qu'il était initialement estimé entre 21 et 28 jours. "Je n'aurais pas proposé cette solution car on veut voir des données", a déclaré sur RTL l'épidémiologiste Dominique Costagliola.
"On prend un pari en se disant que l'on peut ainsi vacciner plus de gens : on ne sait pas trop comment ils vont être protégés", poursuit-elle, en prenant notamment l'exemple des populations âgées présentant des facteurs de risques. Dominique Costagliola s'inquiète : "ils auront peut-être une moins bonne réponse immunitaire si on retarde l'injection."
Il ne s'agit pas du seul risque, selon l'épidémiologiste. Espacer davantage les deux injections va allonger la période pendant laquelle les personnes ayant reçu la première dose vont être à moitié protégées pourrait ainsi "favoriser l'émergence de variants résistants aux vaccins et des anticorps facilitants." Impossible de prédire l'avenir, "peut-être qu'on va gagner, peut-être qu'on va perdre", avertit Dominique Costagliola.
