Conseil constitutionnel : Laurent Fabius réagit à la possibilité de voir Richard Ferrand lui succéder

Emmanuel Macron a choisi son candidat à la tête du Conseil constitutionnel : Richard Ferrand. Son nom a crispé aussi bien à gauche qu'à droite. Les députés et sénateurs des commissions des lois doivent l'auditionner mercredi prochain 22 février. Le Rassemblement national, la gauche et la droite ont annoncé leur intention de barrer la route à l'ancien président de l'Assemblée. Ils dénoncent sa trop grande proximité avec Emmanuel Macron, son manque d'expérience sur les questions de droit ou sa nouvelle vie dans un cabinet de conseil.

À l'issue d'une conférence qu'il donnait ce vendredi 14 février, l'actuel président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius s'est exprimé pour la première fois au sujet de son éventuel successeur. "J'ai fait le serment, comme mes collègues, de ne pas prendre de position publique sur des questions qui peuvent concerner le Conseil constitutionnel", a-t-il d'abord réagi. "D'une façon générale, il faut trois grandes qualités, me semble-t-il, pour bien exercer sa fonction de sage. Il faut de l'expérience, de la compétence et de l'indépendance. Si on possède ces trois qualités, ça permet de renforcer l'institution. Mais bien évidemment, je n'ai pas à intervenir le moins du monde dans les désignations qui interviennent, qui sont parfaitement libres".

Laurent Fabius n'intervient pas, mais dresse quand même le portrait robot idéal de son successeur. L'ancien député du Finistère, Richard Ferrand, doit passer le cap des commissions des lois de l'Assemblée et du Sénat. Les votes auront lieu le 19 février à bulletin secret et le dépouillement aura lieu en même temps.