Confinement : pourquoi le gouvernement a choisi de ne pas fermer les écoles
ÉCLAIRAFE - Olivier Véran, ministre de la Santé, a tenu une conférence de presse, ce jeudi 25 mars. Au sujet de la fermeture éventuelle des établissements scolaires, il a assuré que cette décision ne serait prise qu'en "dernier recours".

Lors de sa conférence de presse, ce jeudi 25 mars, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a averti les Français : "la situation épidémique n'est pas bonne". Ces dernières 24 heures, "plus de 45.000" nouvelles personnes ont ainsi été diagnostiquées positives au coronavirus. La question des établissements scolaires est l'un des points à avoir été évoqué ce soir. Et contrairement à ce qui se passe chez certains pays voisins, décision a été prise de les maintenir ouvertes.
"La fermeture des écoles, c'est une décision de dernier recours que nous voulons à tout prix éviter, car nous savons qu'elle a des conséquences très lourdes sur le développement des enfants et sur le quotidien des parents", a estimé le ministre.
"Nous ne nions pas que le virus peut aussi se transmettre à l'école, puis de l'école vers les familles. C'est pourquoi, avec le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, nous travaillerons à des protocoles sanitaires renforcés", en plus de ceux déjà mis en place dans les établissements scolaires.
Les écoles fermées "en dernière nécessité"
Olivier Véran a ensuite tenu à rassurer les citoyens : "toute la communauté éducative veille à ce que la vie dans les écoles, collèges et lycées, puisse continuer, en limitant au maximum les risques de transmission". Il a ensuite rappelé que des campagnes de dépistage, avec des tests salivaires, étaient régulièrement organisées. Avant d'ajouter : "lorsqu'il le faut, nous fermons des classes." Comme ce fut le cas ce mercredi 24 mars, où 2.962 classes et 105 écoles ont été fermées.
Pour illustrer au mieux son propos, Olivier Véran a ensuite choisi de faire référence à Nelson Mandela, ancien homme d'État sud-africain. Pour lui, l'éducation était "l'arme la plus puissante que l'on peut utiliser pour changer le monde".
Après ces quelques mots, le ministre a conclu en ces termes : "il y aura un après Covid-19, bientôt, et être parvenus à maintenir les écoles ouvertes sera une force pour la jeune génération". Les écoles, l'a-t-il une dernière fois assuré, n'ont été fermées et ne le seront qu'en "dernière nécessité".
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