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Jean-Luc Mélenchon, le 25 août 2023.
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
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Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé ce jeudi 18 avril "un abus de pouvoir de république bananière" après l'interdiction par la préfecture du Nord de la conférence sur le Proche-Orient qu'il devait tenir dans la soirée à Lille avec la candidate aux élections européennes Rima Hassan.
La conférence, qui devait initialement se tenir à l'université de Lille, avait déjà été interdite une première fois. L'université craignait que la montée des tensions internationales ne permette pas de garantir "la sérénité des débats", après la récente attaque de l'Iran contre Israël.
Selon un communiqué de la préfecture ce jeudi 18 avril, "des appels à la mobilisation lancés par plusieurs organisations" pourraient entraîner "des rassemblements, des attroupements et des heurts sur la voie publique, dans un climat de tensions géopolitiques accrues".
Elle souligne en outre que les forces de sécurité sont déjà fortement mobilisées jeudi par le plan Vigipirate "urgence attentat", le match de coupe d'Europe Lille-Aston Villa et une commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie à la synagogue de Lille. Enfin, elle considère que la salle privée réservée in extremis pour l'évènement, limitée à 328 personnes, ne permet pas d'accueillir le public attendu en toute sécurité.
"Encore interdit de réunion. Hier l'université. Mais aujourd'hui la préfecture et dans un lieu public ouvert. (...) Nous interdire de réunion au prétexte de notre sujet est un abus de pouvoir de république bananière", a déploré Jean-Luc Mélenchon, lui-même présent symboliquement à l'avant-dernière place de la liste aux européennes conduite par Manon Aubry. "Aux cafards qui ont voté pour les pesticides contre les fourmis, un message : même les abeilles qui se sont abstenues en sont mortes", a ajouté le triple candidat à la présidentielle, dans une sibylline métaphore animale.
S'il s'agissait d'un appel à la réaction et au soutien aux autres responsables de gauche, le leader LFI a été entendu. "En pleine campagne électorale, interdire à nouveau une réunion publique organisée par LFI est un affront à la démocratie", a réagi le patron des socialistes Olivier Faure, qui entretient pourtant des relations ombragées avec les Insoumis. "Cette réunion doit évidemment être autorisée", a-t-il ajouté.
Dès la première interdiction, mercredi, par l'université de Lille, la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain s'était inquiétée d'une "intolérance grandissante". "Quand on restreint la liberté d'expression d'une personne, on fragilise la liberté d'expression de tous", a-t-elle commenté.
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