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Commission nationale du débat public : Chantal Jouanno refuse de démissionner
La présidente de la CNDP a par ailleurs jugé "indigne" la position du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, qui réclame son départ.
Chantal Jouanno, la présidente de la Commission nationale du débat public.
Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP
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Chantal Jouanno l'a annoncé mardi 8 janvier : elle renonce à coordonner le grand débat national, en raison d'une polémique sur son salaire (de 14.666 euros bruts par mois, ndlr). Pour autant, elle ne compte pas démissionner de son poste de présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), comme l'a expliqué l'ancienne ministre dans les colonnes du Figaro ce jeudi 10 janvier. "Ma démission serait incompréhensible", a-t-elle déclaré.
Lors de cet entretien, elle a également précisé que "la commission a constaté que sa contribution s'arrêtera au lancement du grand débat national, c'est-à-dire le 15 janvier". Chantal Jouanno clarifie donc un point resté jusqu'ici flou, le fait de savoir si cette autorité indépendante continuait ou non d'organiser ce grand débat voulu par Emmanuel Macron.
Mais cette interview a également donné l'occasion à l'ex-ministre des Sports de répondre à ses détracteurs. Ce jeudi, plusieurs personnalités de la majorité ont en effet critiqué le "retrait" de Chantal Jouanno et réclamé sa démission. C'est notamment le cas de Benjamin Griveaux, qui a trouvé sur RTL "incompréhensible de démissionner de la principale mission qui est confiée à la Commission qu'on préside soi-même", tout en assurant être "sûr" qu'elle tirera les conséquences de son retrait. Une position jugée "indigne" par la principale intéressée.
Chantal Jouanno dénonce des "bassesses"
"Les Français ne comprendraient pas que Chantal Jouanno ne quitte pas immédiatement ses fonctions", a renchéri le député Richard Ramos, un dirigeant du MoDem. Ce n'est pas à la CNDP, "dont la légitimité est nulle", d'organiser le grand débat, a aussi dit le président du MoDem François Bayrou.
"Ce sont des attaques personnelles assez incompréhensibles. Il est dans l'intérêt même du bon déroulement du grand débat national que je m'en écarte. Il m'était devenu impossible de le piloter", a donc répliqué celle qui restera la présidente de la CNDP. Chantal Jouanno a cependant ajouté avoir "demandé au président de la République lundi soir de revoir à la baisse son niveau de rémunération", tout en déplorant les "bassesses" du monde politique.
