Comment le cas Rachida Dati gêne Renaissance pour les municipales de 2026

Avec Les Républicains ou avec Renaissance ? Si la candidature de Rachida Dati pour les élections municipales à Paris est actée depuis de nombreux mois, son étiquette politique n'est pas une évidence. En particulier pour le parti d'Emmanuel Macron. La ministre de la Culture a intégré le gouvernement lors de la nomination de Gabriel Attal à Matignon, mais a depuis repris sa carte chez Les Républicains. 

Posant ainsi la question pour Renaissance de soutenir la candidate de droite dès le premier tour des élections municipales de 2026 ou de présenter un candidat issu de son parti. À la veille de l'adoption de la réforme du mode de scrutin pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, un comité politique de la fédération parisienne de Renaissance s'est tenu afin de trancher la question du soutien ou non de la candidature de Rachida Dati. 

Selon un cadre Renaissance, le parti se retrouve face à deux options : "Soit on joue les postes, soit on joue la politique". Ce dernier milite pour une candidature de son parti au scrutin et regrette de le voir laisser le champ libre pour la candidate Les Républicains. "Là, on va être racheté pour rien", soupire-t-il. Un autre élu abonde : "Ça peut avoir de l’intérêt de présenter un Clément Beaune". 

Je ne vais pas lâcher un engagement citoyen, personnel, dans la ville où je suis né, dans la ville où je me suis battu politiquement

Clément Beaune, invité du Grand Jury

Invité du Grand Jury RTL, Le Figaro, Public Sénat, M6, le Haut-Commissaire au Plan a expliqué : "Je suis pour que notre famille politique ait une candidature et un projet politique qui lui appartient aux élections où, a minima, que le bloc central soit uni avant d'aller voir une candidature LR". 

Concernant la candidature de Rachida Dati, l'ancien ministre des Transports fustige le retour de la ministre dans sa famille politique Les Républicains. "Elle a soutenu non pas Monsieur Retailleau, mais Monsieur Wauquiez dans la primaire. Moi, ce n'est pas mon projet politique". "J'ai confiance dans mon parti politique et ma famille politique pour défendre nos couleurs avec notre éthique, notre vision et notre esprit de 2017, a-t-il ajouté. Je ne vais pas lâcher un engagement citoyen, personnel, dans la ville où je suis né, dans la ville où je me suis battu politiquement".

Un appel à l'union lancé par Rachida Dati

Même si cette ex-ministre de Nicolas Sarkozy jure "loyauté et reconnaissance" éternelles à Emmanuel Macron, qu'elle a rejoint début 2024, subsistent des séquelles de la campagne au couteau en 2020 contre la candidate du camp présidentiel Agnès Buzyn. Sans compter les affaires judiciaires qui lestent la candidature de Rachida Dati, même si celle-ci a affirmé crânement vendredi être "très tranquille" sur le sujet et n'avoir "peur de rien". 

À droite, la candidature de la ministre redonne des couleurs aux élus parisiens. "C’est une combattante. Elle ne lâche jamais rien. Elle n’a pas peur", vante une élue. Quant à Rachida Dati, la principale concernée a plaidé le 4 juillet dernier pour l'union de la droite et des macronistes dans la capitale. "Les Parisiens ont envie d'alternance, ils veulent que ça change. Alors si on perd demain, ce sera de notre faute car on se sera saboté", a-t-elle lancé devant quelques dizaines de militants LR et Renaissance réunis au petit matin dans un café du XVIe arrondissement. À ses côtés, le ministre des Affaires européennes, Benjamin Haddad, acquiesce, martelant deux mots, "rassemblement" et "unité", et dénonçant "le sectarisme". 

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