Comment Gabriel Attal se détache de plus en plus du rôle de collaborateur

Entre la gestion des affaires courantes et la préparation de la rentrée politique, Gabriel Attal souhaite mettre à profit la trêve estivale.

Gabriel Attal à Paris, le 28 juillet 2024

Crédit : Luis ROBAYO / AFP

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Comme si rien n'avait changé, ou presque. Gabriel Attal a réuni, ce mercredi 31 juillet, à Matignon les ministres démissionnaires. Officiellement, il s'agit pour eux de faire un point d'étape sur le déroulement des Jeux olympiques de Paris.

Mais à y regarder de plus près, cette réunion a des similitudes avec le Conseil des ministres. Seule différence : l'absence d'Emmanuel Macron ce jour-ci puisque le président se trouve actuellement au fort de Brégançon.

Même s'il reste Premier ministre jusqu'à la nomination de son successeur et d'un nouveau gouvernement qui devrait intervenir après les Jeux olympiques mi-août, comme l'a précisé le chef de l'État, Gabriel Attal veut s'affranchir du locataire de l'Élysée et imposer son propre style. C'est pourquoi cette trêve estivale est mise à contribution par le Premier ministre démissionnaire pour préparer la rentrée politique.

Des mesures défendues par Gabriel Attal

Nouveau chef du groupe des députés Ensemble, Gabriel Attal a réuni, le 30 juillet, ses troupes en visioconférence afin de leur présenter un document de cinq pages listant des "propositions en vue d’un pacte d’action pour les Français", comme l'indique Le Figaro. L'objectif affiché est "d’avoir une base de travail sur laquelle notre groupe est d’accord", explique la vice-présidente du groupe EPR, Stéphanie Rist, à nos confrères.

Mais il s'agit surtout pour Gabriel Attal d'imposer sa patte au sein du groupe. C'est pourquoi les propositions formulées reprennent celle de l'exécutif, défendues par le Premier ministre. "Il faut partir de ce qu'on est", a expliqué le député des Hauts-de-Seine à son groupe, comme le rapporte un participant au journal Les Echos.

Des nouveautés comme "la taxation des profits dits indus" pourraient faire leur apparition, précise le député EPR et président de la commission des Lois Florent Boudié. Une façon de soigner l'aile gauche macroniste. Cette démarche fait grincer les dents d'un ténor de la macronie. "C’est indigent ! Il n’y a aucune idée nouvelle...", critique-t-il dans Le Figaro.

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