Européennes : pourquoi les agriculteurs sont-ils autant courtisés par tous les partis ?

Dans un contexte de crise agricole et à quelques mois des élections européennes, les partis politiques cherchent tous à ajouter des agriculteurs sur leur liste pour le scrutin.

Un tracteur (illustration)

Crédit : Philippe HUGUEN / AFP

EUROPÉENNES - Les agriculteurs courtisés par les partis politiques

00:01:51

557. Colère des agriculteurs : la classe politique fait-elle de la récupération ?

00:19:26

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Le premier ministre Gabriel Attal est en déplacement dans une exploitation agricole de la Marne, à moins de dix jours du Salon de l'agriculture et à quatre mois des élections européennes. Dans ce contexte de crise agricole, les partis politiques cherchent tous à ajouter des agriculteurs à leur liste pour le scrutin.

"Chez LR, un agriculteur sera évidemment en bonne place" dit un cadre du parti. Ce serait plutôt une agricultrice, Céline Imart, céréalière du Tarn. La jeune femme a donné son accord de principe, mais pas de réponse définitive, elle "doit réorganiser sa vie personnelle", précise un député Les Républicains. C'est en effet un sacré changement de vie.

Au Rassemblement national, un député confie que le parti à chercher un agriculteur ou une agricultrice, mais pour le moment ça n'aboutirait pas. Les macronistes répondent eux qu'ils ont déjà des agriculteurs au Parlement européen, comme Jérémy Decerle, éleveur de charolaise en Seine-et-Loire, il devrait garder une place éligible sur la nouvelle liste.

Les écolos font monter leur agriculteur maison, Benoît Biteau, passant de la 11ᵉ place en 2019 à la 6ᵉ sur la liste du scrutin aujourd'hui, il a donc davantage de chances d'être réélu.

Il y a aussi ceux qui ne cèdent pas facilement aux avances, comme l'ancienne patronne de la FNSEA, Christiane Lambert, qui a été contactée par plusieurs formations politiques, les macronistes, les chasseurs et les Républicains, mais pour l'éleveuse, c'est non.

La rédaction vous recommande