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Climat : Nicolas Hulot veut "remettre dans le jeu" Donald Trump
Nicolas Hulot, en "colère" depuis la décision de Donald Trump, juge cependant "pertinent" de tenter de remettre le président américain "dans le jeu" des discussions.
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire
Crédit : AFP / STEPHANE DE SAKUTIN
"J'ai un sentiment de colère froide vis-à-vis de cette décision". Nicolas Hulot s'est montré particulièrement offensif face au retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat. Dans une interview au quotidien Ouest-France, le ministre de la Transition écologique et solidaire détaille : "Je sais ce qu'elle implique pour ceux qui subissent les conséquences du changement climatique. Ce message qui leur est envoyé est un immense bras d'honneur".
Cependant, le nouveau ministre du gouvernement d'Édouard Philippe refuse de tourner le dos à Donald Trump. "Une fois qu'on a dit ça, je partage avec Emmanuel Macron une réalité : si l'on ne discute qu'avec les gens avec lesquels on est d'accord, les choses n'avancent pas", estime-t-il.
Selon lui, il est important et pertinent de "le remettre en jeu" même si sa première réaction fut la surprise lorsque le président de la République a convié son homologue américain aux festivités du 14 juillet. "De façon un peu primaire, j'avais plutôt envie de l'écarter; mais c'est beaucoup plus pertinent de le remettre dans le jeu", ajoute-t-il, se disant quoi qu'il en soit "confiant" pour la suite du combat climatique, une "dynamique irréversible".
Sur un plan personnel, j'ose espérer que je ne change pas
Nicolas Hulot
Dans ce même interview, Nicolas Hulot confie également "sa foi absolue" aux énergies renouvelables et s'étonne encore de certaines réactions concernant la fermeture de certains réacteurs nucléaires. "J'ai juste rappelé que, pour appliquer la loi de transition énergétique votée en 2015, certains scénarios prévoient qu'on en ferme 17, voire plus. (...) Je m'étonne que l'on semble découvrir aujourd'hui ce que cela implique vraiment."
Interrogé sur sa relation avec Emmanuel Macron, le ministre assure se sentir "soutenu". Avant d'ajouter : "Sur un plan personnel, j'ose espérer que je ne change pas. Je dis les choses de la même manière" qu'avant d'entrer au gouvernement.
