Olivier Faure et Delphine Batho, respectivement premier secrétaire du Parti socialiste et présidente de Génération écologie, ont critiqué ce lundi 22 juillet l'attitude des députés LR et RN. Certains élus de ces deux partis ont en effet clairement exprimé leur opposition à la venue de l'égérie suédoise de la lutte contre le changement climatique, Greta Thunberg, mardi à l'Assemblée nationale.
"C'est une clarification utile parce que les masques tombent en fait sur un arrière-fond, en quelque sorte, de climato-scepticisme", a accusé Delphine Batho sur Franceinfo.
"Monsieur Larrivé et monsieur Aubert jouent leur compétition interne (à la tête du parti les Républicains) de politique politicienne sur le dos de la lutte contre le changement climatique", a-t-elle dénoncé.
"Il faut croire qu'on est dans une situation tellement dramatique et même tragique que la jeunesse a davantage lu les rapports du Giec que bien des responsables politiques", s'est-elle indignée.
"C'est la colère qui devrait nous emporter tous aujourd'hui. Ce n'est pas la boycotter qu'il faut, c'est au contraire l'acclamer et dire que nous n'en faisons pas suffisamment", a réagi Olivier Faure sur Cnews, en soulignant que "cette jeune femme a eu un rôle extraordinaire dans la prise de conscience globale en Europe, même dans le monde".
Samedi, Guillaume Larrivé, candidat à la présidence de LR, avait appelé ses collègues à "boycotter" Greta Thunberg à l'Assemblée nationale. "Ne comptez pas sur moi pour applaudir une prophétesse en culottes courtes, Prix Nobel de la peur", a tweeté dimanche Julien Aubert, lui aussi candidat à la tête de LR.
"On ne me forcera pas à aller m'agenouiller, à aller applaudir la Justin Bieber de l'écologie, une espèce de créature médiatique qui va énoncer des banalités", a critiqué lundi le député RN Sébastien Chenu sur BFMTV, tout en précisant ne pas être "climato-sceptique".
De son côté, la majorité apparaît divisée sur le sujet. Gabriel Attal, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, la défend sur Twitter, estimant que "si Greta Thunberg avait 30 ans de plus, personne ne mettrait en cause sa légitimité à y intervenir. C'est bien sa jeunesse qui fait oublier à certains qu'elle a initié un mouvement historique. Triste message pour les jeunes engagés".
"Faire la grève de l'école, quel triste symbole", juge au contraire le député LREM de Paris Sylvain Maillard qui s'est dit "extrêmement mal à l'aise devant la construction iconique à l'encontre d'une réflexion scientifique".
Greta Thunberg est invitée mardi 23 juillet par les 162 députés du collectif transpartisan sur le climat baptisé "Accélérons", à une réunion ouverte aux autres parlementaires. L'occasion pour elle de plaider sa cause, et d'insister sur l'urgence à agir pour freiner le dérèglement climatique, à l'occasion d'un débat d'1h30. Elle assistera aussi à la séance des questions au gouvernement depuis la tribune d'honneur.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte