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Une patiente atteinte du chikungunya en avril 2025, prise en charge dans le centre hospitalier de la Réunion
Crédit : Richard BOUHET / AFP
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La vaccination contre le chikungunya à La Réunion, interrompue pour les seniors après des événements indésirables graves, n'a pas été lancée de manière précipitée, s'est défendu lundi 28 avril le ministère de la Santé, soulignant le respect de toutes les étapes requises et l'équilibre bénéfices-risques.
Les autorités sanitaires ont retiré samedi 27 avril "sans délai" les plus de 65 ans de la campagne de vaccination pour l'île de l'océan indien et pour Mayotte, après trois "événements indésirables graves", dont un décès.
Comme on lui demandait, lors d'une conférence de presse sur la semaine européenne de la vaccination, si cette campagne n'avait pas été lancée trop rapidement, le directeur général de la Santé, le Dr Grégory Emery, a rétorqué que "trop rapidement voudrait dire que toutes les étapes n'ont pas été respectées, alors qu'elles l'ont été".
Le vaccin Ixchiq du laboratoire franco-autrichien Valneva disposait "de toutes les autorisations de mise sur le marché et des avis scientifiques permettant de l'inclure dans la stratégie vaccinale", a-t-il noté.
"Nombre de personnes réclamaient le vaccin de manière beaucoup plus précoce" que son déploiement effectif, a glissé le directeur général de la Santé, mais "il nous fallait disposer des avis des autorités scientifiques indépendantes, mettre en place des dispositifs de pharmacovigilance renforcée, accompagner l'information".
Et "on parle d'effets indésirables graves, certes", a ajouté le Dr Emery, mais ils "s'inscrivent dans une dynamique épidémique avec plus de 100.000 cas de "chik" à La Réunion, qui ont un impact important sur le système de santé, avec l'activation du plan blanc au CHU, avec malheureusement les décès observés et les séquelles" futures de la maladie.
"On assume d'avancer dans les dynamiques épidémiques comme cela parce qu'il y a, derrière, des vies en jeu", a-t-il plaidé.
Pour autant, "au moindre doute, on prend les décisions qui s'imposent", comme la suspension "très rapide" de la vaccination pour les seniors, a noté le Dr Emery, pour lequel "la capacité de réviser des décisions fait partie des éléments conditionnant la confiance".
Prié de dire pourquoi le gouvernement n'avait pas décidé de suspendre la vaccination pour les autres catégories, il a invoqué le suivi de l'"avis scientifique" de l'agence experte.
"La HAS nous a invités à restreindre la population cible, pas à arrêter la campagne de vaccination", a plaidé le Dr Emery, mais "bien évidemment, si dans les prochains jours ou semaines, d'autres informations étaient portées à notre connaissance, il pourrait aussi y avoir des révisions".
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