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Anne Genetet, ministre de l'Education nationale
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
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Une "véritable saignée" et un "sabordage de l'école publique" pour les syndicats. Selon le Snes-FSU (premier syndicat du second degré), Michel Barnier "sacrifie l'école publique" avec la réduction de 4.000 postes d'enseignants dans le projet de budget pour 2025, présenté jeudi 10 octobre en Conseil des ministres. C'est "indigne et irresponsable", juge-t-on.
Face à la colère, le gouvernement a répété que ces suppressions de poste sont parfaitement justifiées. La rue de Grenelle a justifié ce choix par "la baisse du nombre d'élèves qui devrait s'accélérer avec 97.000 élèves en moins à la rentrée 2025" (- 300.000 depuis 2017). Une évolution très visible dans les écoles maternelles et primaires. Ce phénomène va se poursuivre dans les années à venir. Car la France fait moins de bébés, donc moins d'enfants sont à scolariser.
Dans le détail des postes d'enseignants en moins, le premier degré public (maternelle et élémentaire) est le plus touché avec une baisse de 3.155 postes (- 660 dans les écoles primaires privées). Cette baisse n'est pas aussi significative dans le secondaire (collège et lycée) : 220 postes supprimés (public et privé confondus) d'après le budget 2025. Des départs à la retraite ne seront donc pas remplacés ou des contractuels ne seront pas renouvelés.
En parallèle, le gouvernement s'est engagé à créer 2.000 postes d'AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap).
"Un professeur devant chaque classe." La promesse d'Emmanuel Macron s'est heurtée à la réalité. Car si les postes existent, la France manque cruellement de professeurs pour les occuper.
L'Éducation nationale (63 milliards d'euros de budget pour 2025, globalement stable par rapport à 2024) ne parvient pas à recruter suffisamment d'enseignants : plus de 3.000 postes vacants cette année à l'issue des concours. C'est pour cela que l'Éducation nationale a recours à des contractuels tout au long de l'année scolaire pour boucher les trous.
Même si le gouvernement réduit le nombre de postes (l'État avait déjà supprimé 1.500 postes en 2023, près de 2.000 postes en 2022), il va devoir poursuivre ses efforts d'attractivité pour recruter assez de professeurs.
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