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L'école primaire française Montagne à Sarreguemines, dans le nord-est de la France, le 13 octobre 2025, après le suicide probable d'une élève de 9 ans le 11 octobre 2025.
Crédit : JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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Des roses blanches sur les grilles de l'établissement scolaire, des parents angoissés face au harcèlement : une "immense tristesse" frappe Sarreguemines (Moselle) après le probable suicide de Sara, 9 ans, qui subissait des "moqueries" à l'école.
Les parents de l'enfant, retrouvée morte à son domicile samedi en fin de matinée, ont parlé à la police de "moqueries infligées à leur fille au sujet de sa corpulence par deux ou trois camarades d'école de sa classe de CM2", a souligné lundi dans un communiqué le procureur de Sarreguemines, Olivier Glady.
Le recteur de l'académie, Pierre-François Mourier promet la transparence quant aux raisons qui auraient poussé la jeune fille au suicide. Car de nombreux parents dénoncent des faits récurrents de harcèlement au sein de cette école.
"Le harcèlement, il débute par des violences répétées dès qu'il y a de la socialisation et elle est conscientisée fortement à partir du CP, du CE1", répète Nora Tirane, fondatrice et directrice générale de l’association "Marion La main tendue" qui lutte contre le harcèlement scolaire. Invitée de RTL, cette dernière assure que la plupart des sollicitations qu'elle reçoit proviennent de parents ou de grands-parents d'enfants scolarisés en primaire, qui ont "entre 8 et 10 ans".
Depuis plus de dix ans, l'association milite pour modifier la politique éducative afin de s'adapter au mieux au harcèlement, dès l'école primaire. "C'est la raison pour laquelle on intervient dès la grande section", poursuit-elle.
"Ça serait faux de laisser croire qu'il ne se passe rien dans les écoles primaires et que ça ne se passe qu'au collège, que les enfants découvrent la violence à 11 ou 12 ans", assure Nora Tirane. Et pour cause, depuis plusieurs années, elle multiplie les interventions en CM1 et en CM2. "Il y a un pic [de harcèlement] au CE2", précise la fondatrice de l'association. "Ce n'est pas parce qu'ils sont petits que le harcèlement n'existe pas."
Pour autant, le harcèlement peut être repéré et, dans le meilleur des cas, empêché. Nora Tirane donne alors plusieurs conseils : "Il faut être attentif au bien-être de l'enfant en milieu scolaire et extra-scolaire. L'écouter", poursuit-elle, car "il ne va pas vous parler de harcèlement".
En revanche, il pourra parler d'exclusion, de solitude, dire qu'il n'a pas d'amis, qu'il joue seul à la récré, qu'il a mangé seul, poursuit Nora Tirane, qui assure que les interactions sociales sont le point le plus important. "Le fait que, par exemple, ils ne veuillent plus aller au sport."
Concernant Sara, la spécialiste assure "qu'on a manqué quelque chose". "On a manqué, tous", conclut-elle.
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