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Rationnement de l'électricité : Elisabeth Borne met en garde le Medef

La première ministre a indiqué que les entreprises seraient "les premières touchées" par des mesures de "rationnement", lors d'un discours devant le Medef.

Elisabeth Borne, le 29 août 2022

Crédit : ERIC PIERMONT / AFP

Marie-Pierre Haddad

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De la gravité et des coûts. Après avoir ouvert la porte à la possibilité d'une taxation des superprofits des grandes entreprises françaises, Elisabeth Borne a pris la parole lors de l'université d'été du Medef. Dans un contexte tendu avec les patrons, la Première ministre a maintenu son discours de fermeté. 

La cheffe du gouvernement a ainsi appelé, ce lundi 29 août, à la "responsabilité collective" en matière d'économies d'énergie. Il "faut agir plus vite et plus fort" face au dérèglement climatique et à la flambée des prix de l'énergie, a-t-elle assuré. Des propos qui détonnent avec l'état d'esprits des patrons. 

"L'heure n'est plus aux demi-mesures, l'heure n'est plus au chacun pour soi, l'heure est à la responsabilité collective", a-t-elle indiqué en expliquant "préférer les économies choisies plutôt que les coupures subies"

Rationnements et mise en garde

Elisabeth Borne invite ainsi les entreprises à "agir plus vite et plus fort", afin de "surmonter le risque de pénurie de gaz cet hiver" et "atténuer le dérèglement climatique". La Première ministre a ainsi estimé que les entreprises "seraient les premières touchées" en cas de "rationnement" face à un risque de pénurie. "Nous devons malheureusement nous y préparer", a-t-elle expliqué.

Elle a aussi missionné les entreprises qui doivent réaliser des "plans de sobriété" énergétique. Concrètement, cela signifie qu'elles devront réduire les consommations de 10%, afin d'éviter que le gouvernement n'impose des "baisses de consommation". "Chaque entreprise doit se mobiliser et agir", a-t-elle affirmé. "Rendez-vous début octobre" pour tirer un "premier bilan" de ces plans d'économies d'énergie. Une échéance qui sonne comme un compte-à-rebours.

Non monsieur le président (du Medef), il n'y a pas de surprofit du côté de l'État

Elisabeth Borne à Geoffroy Roux de Bézieux

Elisabeth Borne a aussi directement répondu au patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux. Ce dernier avait déclaré : "Qui est le plus grand superprofiteur, si j'ose, qui fait les plus grands superprofits ? C'est l'Etat". Réponse frontale de la première ministre : "La liberté a un prix (...) Ces mesures ont un coût inédit pour les finances publiques (...) Non monsieur le président (du Medef), il n'y a pas de surprofit du côté de l'État".

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