Benoît Hamon était l'invité de RTL

Une semaine après sa large victoire à la primaire de la Belle Alliance Populaire, Benoît Hamon a été investi dimanche 5 février à la Mutualité de Paris par le Parti socialiste. "Après cet exercice réussi où ont été posées des nuances (...) des différences, aujourd'hui nous nous rassemblons", a déclaré Anne Hidalgo, présente dans cette salle du 5e arrondissement de la capitale, à l'instar de Jean-Christophe Cambadélis ou Christiane Taubira. Devant quelque 2.000 militants, l'ancien ministre de l'Éducation nationale s'est dit conscient de son "immense responsabilité" de rassembler la gauche.

Mauvais présage pour cette union tant désirée : l'absence de la plupart des ténors de la famille socialiste à l'investiture de l'ancien frondeur. Bernard Cazeneuve ou Manuel Valls, pour ne citer qu'eux, manquaient en effet à l'appel. Dès lors, comment Benoît Hamon compte-t-il unifier un Parti socialiste plus divisé que jamais ? Vanter timidement le bilan de François Hollande, comme il l'a fait ce dimanche, pourrait ne pas suffire à galvaniser les troupes.

À l'image du PS, c'est toute la gauche qui se trouve morcelée, à trois mois de l'échéance présidentielle. Et Benoît Hamon devra user de tout son tact pour négocier avec le Front de Gauche et les Verts. Quelle réponse apportera-t-il à Jean-Luc Mélenchon, qui s'est dit prêt à travailler avec lui à une condition : le candidat doit rompre avec l'ancien monde. Benoît Hamon est-il disposé à "passer le coup de balai" nécessaire pour gagner les faveurs du député européen ? Autre chantier, et non des moindres : dégager un "projet commun" avec Yannick Jadot, faute de quoi "d'ici la fin du mois, ça ne marchera pas", a tonné le candidat écologiste.

>> Benoît Hamon répondra aux questions d'Elizabeth Martichoux dès 7h45. Une interview à suivre en direct et en vidéo sur RTL.fr