La polémique continue à propos de la baisse de l'aide au logement (APL), et le gouvernement n'est pas au bout de ses peines. Mercredi 2 août, il a rectifié le tir pour éviter que 50.000 bénéficiaires ne soient privés de leurs APL.
La décision de baisser de cinq euros le montant de l'aide au logement a provoqué de vives réactions ces derniers jours, de la part de députés de l'opposition, mais également d'associations, comme la fondation Abbé Pierre. Pour éviter un nouveau tollé, le gouvernement a annoncé mercredi 2 août sa volonté de revoir le "seuil d'exclusion", permettant ainsi à 50.000 allocataires de garder leur droit à l'APL.
Ce seuil d'exclusion interdisait jusqu'ici de toucher moins de 15 euros de la part de l'État pour l'aide au logement. Or, certains recevaient entre 15 et 19 euros, jusqu'à la baisse décidée par le gouvernement, qui les passaient entre 10 et 14 euros. Les bénéficiaires se seraient donc vus tout simplement privés de leur allocation.
Pour ne pas pénaliser les plus modestes, le gouvernement a décidé d'effectuer une baisse de ce seuil, là aussi de cinq euros. "Ainsi, toute personne qui recevait les APL avant cet ajustement continuera à les recevoir" a déclaré le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard au magazine Capital.
Le nombre de bénéficiaires ne change donc pas, et pourrait même augmenter si le seuil d'exclusion reste à ce niveau et que la baisse de l'APL n'est pas reconduite en 2018. En pleine polémique sur le sujet, le ministère est resté flou sur cette possibilité.
Ce changement entrera en vigueur en octobre 2017, au même moment que la baisse générale de l'APL, qui concerne 6,5 millions de Français, dont une majorité d'étudiants.
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