Bac : pourquoi Emmanuel Macron est-il le meilleur élève de tous les présidents de la Ve République ?
En 1995, Emmanuel Macron a obtenu son bac S à 17 ans avec la mention "très bien". Un résultat bien différent de celui de Nicolas Sarkozy, élu pire élève de tous les présidents de la Ve République.
Après l'écrit de français vendredi pour les élèves de première, c'est au tour des lycéens en terminale de plancher ce lundi 16 juin sur l'épreuve de philosophie. L'occasion de se demander quel président de la Ve République a le mieux réussi son baccalauréat ?
Si sa cote de popularité est en dessous de la moyenne, la barre était à l'inverse très haute pour Emmanuel Macron concernant sa moyenne au baccalauréat. Le président de la République survole tous ses prédécesseurs, dont Nicolas Sarkozy qui finit bon dernier.
L'ancien locataire de l'Élysée a eu son bac de sciences économiques et sociales au rattrapage en 1973. Avec 142 points sur 300, Nicolas Sarkozy était en effet en dessous de la moyenne. Résultat par matière : un 7/20 en français, un 8/20 en mathématiques et un 9/20 en philosophie.
François Mitterrand traumatisé par l'oral de Français
De son côté, Charles de Gaulle n'a pas brillé non plus en obtenant son bac section mathématiques avec 11,5 de moyenne dont un 4/20 en sciences-physiques. Georges Pompidou, Jacques Chirac et François Hollande ont fait mieux avec une mention "assez bien".
Quid de François Mitterrand ? Le socialiste a empoché son bac littéraire à 17 ans, mais racontait dans son autobiographie avoir été traumatisé par l'oral du bac de français. Devant l’examinateur, il avait fait face à un blocage et avait à peine réussi à balbutier quelques mots. Une fois à l'Élysée, il écrivait en faire encore des cauchemars.
Face à ces réussites en demi-teinte, Emmanuel Macron s'impose largement comme le meilleur élève. Il a obtenu son bac S à 17 ans en 1995 - cette année-là, le ministre de l'Éducation n'était nul autre que François Bayrou.
Un correcteur précurseur
Le jeune Macron avait attaqué son bac en terminale avec pas mal de points d’avance puisque l’année précédente, il avait eu 18 à l’écrit et 19 à l’oral des épreuves de français. Résultat : un bac dans la poche avec mention "très bien". La revue Philosophie Magazine avait même réussi à retrouver sa copie de l'épreuve de philosophie qui lui avait valu un 16/20.
À l'époque, le correcteur avait déjà touché du doigt les ambitions du jeune homme en écrivant : "Vous avez un vrai art de la synthèse. Attention, toutefois, à ne pas vouloir toujours tout réconcilier. Attention également à ne pas confondre une dissertation et une profession de foi. C’est maladroit. Vous ferez peut-être un bon philosophe à condition de ne pas vouloir être trop politique."
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