Après avoir déclaré sur RTL ne pas avoir "que des désaccords avec les RN", Sophie Primas rétropédale

"Nous n'avons pas que des désaccords avec les RN". Cette phrase prononcée par Sophie Primas, sur RTL le 7 octobre, illustre la division qui règne au sein des Républicains. "Si il y a un contrat de gouvernement avec des idées et des mesures qui ne sont pas orthogonales à nos convictions, eh bien travaillons ensemble", avait-elle déclaré. À la question d'une possibilité de gouverner avec le Rassemblement national, l'ancienne porte-parole du gouvernement répond : "Ça dépend pour quoi faire".

En ouvrant la voie à une union des droites, Sophie Primas s'est attirée les foudres de certains membres de sa famille politique. Une position qu'elle a nuancée sur X ce mercredi 8 octobre. "De tout temps, opposée à l'union des droites, je n'ai jamais changé de position. L'esprit de mon propos était d'indiquer qu'à ce moment épineux de notre vie politique, nous avons un impératif besoin de trouver une voie pour donner un budget à la France", a-t-elle écrit sur le réseau social.

Le débat est plus que jamais de retour au sein de LR et les lignes bougent. "Est-ce que le verrou a sauté", s'inquiète un député LR. Est-ce que l'ambition d'Eric Zemmour ou de Marion Maréchal d'unir l'extrême droite à la droite gaulliste est en train d'aboutir ? Marine Le Pen se présente toujours, comme ni de droite ni gauche, mais son dauphin Jordan Bardella se dit "parfaitement prêt à tendre la main à LR sur un accord de gouvernement", après une dissolution. Une première pour le président du Rassemblement national qui fait évoluer la position officielle du parti. 

La réponse des Républicains a été immédiate. "C'est non", a balayé Bruno Retailleau. Mais le week-end dernier en rentrant de sa circonscription, un député LR a été frappé par cette demande d'union : "Je ne croise plus un électeur de droite qui me dise : 'Jamais, je ne vote RN'".